Arrivée au sprint ?
Paris-Nice retrouve aujourd’hui un parcours qui est familier aux coureurs les plus expérimentés du peloton. En 2014, l’étape partait de Mougins et arrivait sur les mêmes terres qu’aujourd’hui. Tom Jelte Slagter avait réglé un sprint en bosse de 19 hommes à Biot devant Rui Costa (encore présent cette année) et Carlos Betancur, alors porteur du maillot jaune et futur vainqueur. « J’avais défendu son maillot », se rappelle Mikael Cherel (AG2R-Citroën), actuellement en rééducation, lui qui s’est fait enlever ses broches mercredi, après une chute à l’entraînement en novembre dernier et une fracture de la clavicule. « Le circuit final (à Sophia Antipolis) est difficile, il va user les organismes, mais l’étape déterminante restera celle de La Colmiane », reprend le coureur qui verra passer l’étape « au bout de son chemin » ,à Roquefort-les-Pins. « J’imagine un sprint d’un groupe d’une trentaine de coureurs et les favoris quasiment dans le même temps. Mon favori ? Michael Matthews, qui est en très bonne forme ».
Il y a dix ans, jour pour jour, Rémy Di Grégorio s’était imposé en solitaire exactement sur le même parcours qu’aujourd’hui entre Brignoles et Biot. Sous une pluie battante, le grimpeur avait placé une attaque à 13 km de la fin et conservé 5 secondes d’avance sur la ligne. Un homme seul peut-il s’imposer encore aujourd’hui ? « C’est possible. Ineos n’est plus placé au général et va devoir attaquer », reprend Cherel. « Mais je vois quand même une arrivée au sprint ».
Il sera en revanche difficile pour ceux qui se sont disputé la victoire d’étape hier d’arriver avec les meilleurs car entre Brignoles et Biot, il y aura cinq difficultés répertoriées et 3150 mètres de dénivelé.