Le Var, terre de tournages
La Commission du film du Var souffle ses 30 bougies. Structure pionnière en France, elle enregistre de bons signaux avec le retour des tournages dans un contexte difficile
R «ien que pour début 2021, j’en suis à une quarantaine de demandes de productions ». Si Monica Bellucci ou Woody Allen ne sont pas (encore) de retour dans le paysage, le directeur de la Commission du film du Var se veut optimiste quant à la moisson de nouvelles journées de tournage dans l’escarcelle varoise. D’autant que de plus en plus de collectivités courtisent ces équipes qui engendrent à la fois retombées économiques, visibilité touristique et image glamour.
« Les maires ont compris l’intérêt de faciliter les venues des productions et prennent contact avec nous pour voir comment ils ou elles peuvent valoriser leur territoire », explique Michel Brussol, directeur de la commission du film dans le Var.
Compétition de séduction
La création d’une structure dédiée au sein de l’aire toulonnaise (lire par ailleurs) confirme la tendance. Le maître-mot : réactivité. Car dans cette compétition de séduction pour attirer les productions, si le bon décor fait toute la différence, le temps de réaction pour le proposer est également déterminant.
La Commission du film gère ainsi un fonds de quelque 50 000 photos et invite communes comme particuliers à l’abonder par le biais de Film France qui propose des « fiches décors » consultables gratuitement sur son site. Les propriétaires de la Bastide Gueissard à Saint-Cyr ou du Château de l’Escarelle à La Celle font partie des récents inscrits prêts à rivaliser avec la très prisée villa Rocabella du Pradet, dont les atouts Belle Époque se louent plusieurs milliers d’euros par jour. Quant au village des Arcs, il joue sur sa thématique « médiévale » pour faire de l’oeil aux réalisateurs. Une base existe également pour les comédiens et techniciens qui voudraient proposer leurs talents.
Fonds de soutien pour rivaliser
Bref, le département est plus que jamais en ordre de marche pour faire pencher la balance en sa faveur, car même au sein de la Région Sud, la concurrence rivalise d’arguments pour détoner. Quitte à développer des fonds de soutien que ne négligent pas les producteurs au moment de faire leurs comptes. Une stratégie déjà cultivée à l’échelon régional avec un fonds d’aide « renforcé » de 7,25 millions pour l’ensemble du secteur l’an dernier.
Signe que la filière artistique, crée aussi de la valeur ajoutée. Le Sud caracole d’ailleurs toujours sur le podium national en termes de jours de tournage annuels.