Frappée par la troisième vague, l’Italie se reconfine
La majeure partie du pays sera de nouveau bouclée à partir de lundi et jusqu’au 6 avril, a annoncé hier le Premier ministre italien Mario Draghi
Confrontée à une troisième vague épidémique, l’Italie va reconfiner une grande partie du pays à partir de lundi, tandis que l’Orgnaisation mondiale de la santé (OMS) est venue au secours du vaccin antiCovid d’AstraZeneca hier, après la suspension de son utilisation par mesure de précaution dans plusieurs pays.
« Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, nous nous retrouvons malheureusement face à une nouvelle vague de contagions », a déploré le Premier ministre Mario Draghi dont le gouvernement a adopté hier plusieurs mesures de restriction qui courront du 15 mars au 6 avril. Les régions classées en zone rouge (plus de 250 nouveaux cas par semaine), dont la liste doit encore être détaillée, devront fermer écoles, bars et restaurants et les déplacements y seront limités. Et toute la péninsule sera classée en « rouge » pour le week-end de Pâques, les 3, 4 et 5 avril.
L’Italie, qui a passé cette semaine la barre des 100 000 morts dus à la pandémie de Covid-19, enregistre une forte hausse des contaminations et des décès, liés en grande partie au variant britannique. Si le pays a lancé son plan de vaccination sur les chapeaux de roues fin décembre, les livraisons se sont depuis considérablement ralenties et seules 1,8 million de personnes – sur une population de 60 millions – avaient reçu hier deux doses de vaccin.
AstraZeneca sur la sellette
Si l’Union européenne vient de valider un quatrième vaccin, celui de Johnson & Johnson, pour pouvoir accélérer les campagnes d’immunisation, l’un des sérums déjà autorisés, celui du laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, accumule les déconvenues. L’Agence européenne des médicaments a recommandé hier l’ajout d’allergies sévères dans la liste des effets secondaires possibles de ce vaccin, après l’identification de liens probables avec des réactions de ce type au Royaume-Uni. Sur fond de craintes liées à la formation de caillots de sang, le Danemark, l’Islande, la Norvège et la Bulgarie ont décidé de suspendre son utilisation. L’OMS a toutefois estimé qu’il n’y avait «pas de raison de ne pas utiliser » ce vaccin, le seul qu’elle ait homologué avec celui de Pfizer-BioNTech. Le laboratoire anglo-suédois a affirmé de son côté qu’il n’y avait « aucune preuve de risque aggravé » de caillot sanguin entraîné par son vaccin. En début de semaine, l’Autriche a cessé d’administrer un lot de ces vaccins après le décès d’une infirmière de 49 ans suite à de « graves troubles de la coagulation » quelques jours après avoir été vaccinée. La France a elle aussi jugé qu’y avait pour l’instant « pas lieu de suspendre » les injections.