Jean Castex en alerte face à la situation en Île-de-France
Des transferts de « dizaines, voire centaines » de patients se préparent pour éviter la saturation des hôpitaux en Île-de-France, région la plus peuplée du pays et aussi celle où l’épidémie de Covid-19 provoque le plus d’inquiétudes.
« Toutes les 12 minutes, un Francilien est admis en réanimation », a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, jeudi soir lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Selon le ministère, ces transferts pourraient débuter dans « les prochains jours », avec en outre des déprogrammations d’opérations pour libérer des lits. Devant cette situation hospitalière « extrêmement tendue » ,ilfautse « tenir prêt à tout moment à prendre des mesures » supplémentaires, a indiqué hier le Premier ministre Jean Castex lors d’une visite à la Pitié-Salpêtrière à Paris.
« Nous suivons au jour le jour cette situation pour nous tenir prêts à tout moment à prendre les mesures que celle-ci appelle », a déclaré le Premier ministre lors d’une très courte déclaration à la sortie.
« Il y a des déprogrammations, il va y avoir des transferts », a-t-il rappelé.
« En parallèle nous continuons à vacciner. Aujourd’hui a été une journée record », avec « plus de 300 000 personnes vaccinées pour la première fois depuis le début », a-t-il affirmé.
« On est en train d’épuiser nos équipes »
Jean Castex a commencé sa visite par le service de réanimation, entouré notamment du directeur général de l’APHP Martin Hirsch et du premier adjoint PS à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.
L’un des médecins, Alexandre Demoule, a évoqué auprès d’eux « des patients plus jeunes qui présentent des formes plus graves ».
La « durée moyenne dans le service est de 14,6 jours, c’est une éternité », a relevé le chef du service, Thomas Similowski. « C’est des gens qui mettront des mois voire des années à récupérer », selon le Dr Demoule. Dans le service de rééducation respiratoire, visité dans la foulée, « on a quatre lits fermés sur douze par manque de personnel paramédical. On est en train d’épuiser nos équipes », a souligné une médecin.