Gérard Pressoir : « Mon projet ambitieux redynamisait ce lieu culturel sous-exploité »
Gérard Pressoir a trois casquettes : il est diffuseur, producteur et gestionnaire de lieux culturels depuis trente ans.
Il travaille dans sept établissements à Carnoux, Marignane, La Ciotat ou encore Vitrolles. Il revient sur ce qu’il s’est passé concernant la gestion du Zénith.
Dans quel état d’esprit êtes-vous depuis l’annulation par la Ville de la délégation de service public que vous deviez assurer ?
Lorsque la municipalité me l’a annoncé en janvier, ça a été comme un coup de massue, une grosse claque. Je suis déçu forcément. J’ai travaillé sur ce dossier pendant deux ans. C’est beaucoup d’investissement. Mon projet était ambitieux.
Quel était votre projet pour le Zénith de Toulon ? L’idée était de le redynamiser l’établissement qui était sousutilisé. Nous souhaitions augmenter le nombre de dates et faire venir de nombreux artistes qui boudaient Toulon. Pour cela, je mettais à contribution mes réseaux acquis depuis des années de pratique. J’avais par exemple l’assurance d’un partenariat avec Adam Concerts qui gère par exemple le Festival de Nîmes pour récupérer à Toulon certains artistes qui passaient là-bas. Nous prévoyions également d’établir un pont avec le Silo à Marseille que je connais bien. L’idée était de redonner la place que cette salle mérite entre Marseille et Nice. Nous avions aussi l’envie d’exploiter au mieux l’Oméga Live. Enfin, nous voulions baisser non seulement la location de la salle pour faire venir plus de producteurs et de baisser le prix des places de spectacles pour le public.
Que comptez-vous faire désormais par rapport à ce dossier ?
J’aimerais un signe de la municipalité. Ce que je souhaite, c’est travailler à ce beau projet. Pour ce qui est des indemnités de rupture de contrat, ce sont mes avocats qui gèrent.
Ce qu’on m’a dit aussi en mairie, c’est qu’ils envisageaient de relancer un appel d’offres pour le marché d’ici quelques mois.
Il est fort possible que je me positionne.