Var-Matin (Grand Toulon)

« Un parcours cohérent »

François Lemarchand, le directeur de Paris-Nice, est revenu, hier après l’arrivée à Biot, sur les modificati­ons des tracés que les organisate­urs ont dû annoncer à la dernière minute.

- ROMAIN LARONCHE

Comment avez-vous vécu ces dernières heures et les changement­s de parcours de dernière minute ?

Les dernières heures ont été un peu difficiles, mais on a suffisamme­nt d’expérience pour aborder ce genre de choses. Depuis le temps que je fais Paris-Nice, j’ai quelques connaissan­ces sur l’arrière-pays niçois. On avait déjà des idées, il a fallu les mettre en place et il faut avoir avec nous les autorisati­ons préfectora­les. La préfecture de Nice et la Métropole de Nice ont fait un excellent travail et on a réussi à mettre en place ce qu’on avait prévu.

Ces parcours ont été imaginés en amont ? Quand j’ai su que les weekends de Nice étaient confinés, j’ai regardé les communes concernées et étudié les parcours possibles. Pour l’étape de demain (aujourd’hui), on pouvait assez rapidement se raccorder au parcours initial, pour conserver notre final vers La Colmiane, ce qui était le principal pour maintenir l’arrivée au sommet. Pour celle de dimanche, malheureus­ement, il fallait tout changer car nous étions dans la zone confinée. Mais entre la Vésubie, qui est en travaux, et la zone confinée, on n’avait pas trop le choix pour faire un parcours cohérent et sportiveme­nt intéressan­t. Le mieux, c’était de faire un circuit et c’est ce qu’on a fait.

Comment avez-vous prévenu les élus ?

C’est allé très vite. On espérait arriver sur la Promenade des Anglais, mais dès l’instant où c’était confiné, il a fallu présenter un dossier à la préfecture. On n’est pas tous seuls. Quand la préfecture nous a dit qu’elle allait nous suivre, il fallait d’abord contacter les élus. C’est pour cela, que je ne pouvais pas annoncer le parcours à  % ce matin (hier).

« Il ne faut plus rien promettre »

Avez-vous craint une annulation de l’étape de dimanche ?

Non, pas du tout. On nous disait il y a trois semaines, à l’annonce du confinemen­t les week-ends, “vous n’arriverez jamais à Nice”. On n’a rien dit et on a quand même trouvé une autre solution. L’année dernière, on s’est arrêté à La Colmiane, mais cette année on voulait finir à Nice. Il faut que ça soit une course par étapes qui aille jusqu’au bout. On souhaitait arriver à Nice, ce sera à Levens.

Il faut appeler la course Paris-Levens alors ?

On est content que le maire de Levens nous ait dit oui, mais on va quand même garder l’appellatio­n Paris-Nice.

L’intérêt sportif est préservé ?

Oui grâce à l’arrivée à La Colmiane. Les trois tours de circuit de dimanche réserveron­t quelques difficulté­s, avec des descentes un peu tumultueus­es et les ascensions de Duranus et Levens. L’étape initiale avec toutes les montées dont le col d’Eze proposait toujours son lot de surprises, là on garde le même schéma. Peut-être que c’est moins dur au niveau dénivelé ( mètres au lieu de

 m), mais il y aura quand même des difficulté­s.

Le retour sur la Promenade des Anglais, ce sera pour l’an prochain ?

(Long soupire) Il y a un an on disait qu’on serait dans le monde d’après en . Il ne faut plus rien promettre. Depuis le mois d’août, le cyclisme s’est organisé en respectant les bulles sanitaires. On est un sport qui est très sérieux et quand on l’est, on arrive à organiser des courses.

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François Lemarchand a connu des dernières heures « difficiles ».

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