Var-Matin (Grand Toulon)

Celso, joker de service

Retenu en Espagne pour son travail, Celso dépanne dès qu’il peut. Il le fera aujourd’hui, face à son ancien club – évidemment. À 38 ans, il reste motivé comme jamais.

- GUILLAUME RATHELOT

Il ne s’est presque jamais entraîné à Toulon. Il joue très peu. Et pourtant, Celso, 38 ans, peut encore rendre de précieux services. Comme à chaque fois qu’il endosse le maillot rouge et noir depuis son arrivée il y a un peu plus de deux ans. L’Espagnol, retenu par son travail de magasinier chez Inditex, la maison mère de Zara, à Madrid (« un très bon boulot, que je ne peux pas quitter »), a gardé sa licence au TEF. Impliqué comme il peut (« je regarde tous les matches et le coach m’envoie les stratégies »), il sera de la partie face à Nantes, aujourd’hui (18 h au palais des sports, à huis clos). De quoi faire rejaillir d’impérissab­les souvenirs, lui, l’ancien Nantais. Lui, surtout, qui avait envoyé les Varois en finale du championna­t en 2019, grâce à son doublé face à ce même NMF. « Oui, ça reste un très beau souvenir, même si j’étais un peu triste pour Nantes, une ville que j’aime, avec des joueurs comme Mingolo ou Bensaber que j’ai vu grandir là-bas, rembobine Celso. Mais je joue pour Toulon et je suis hyperconte­nt d’aider l’équipe, peu importe l’adversaire. »

Buteur lors de sa seule apparition

Il disputera cet après-midi son deuxième match de la saison, à peine, après celui de Toulouse, où il avait marqué (4-4). « C’était l’un des plus affûtés parce qu’il s’entretient. Même s’il n’a pas le même coffre qu’avant, il peut avoir un rendement énorme sur un faible temps de jeu », loue Karim Deman-Marouani, son entraîneur, qui peut l’utiliser au pivot ou à l’aile.

Le champion de France 2019, lui, vient partager tout son vécu, fait de nombreuses années passées en D2 espagnole (Leganés, Toledo...) : «Avec l’expérience, j’ai la tranquilli­té pour jouer un match de D1 ici. Je suis toujours calme, je n’ai pas de pression. » Aussi, il ne sera pas de trop pour compenser les absences de Nito et Dhee, suspendus. Celso Sanz Sendon, de son nom complet, reprend : «Je suis là pour aider, même si

À  HEURES AU PALAIS DES SPORTS

Le groupe toulonnais : Kerroumi, Collomb - Thiago Souza, Pupa, Ouadi, Feijão, Marafona, Celso, Traoré, Chaaouane.

Entr. : Karim Deman-Marouani. ce n’est pour jouer qu’une minute. Je suis à la dispositio­n du club, pour essayer d’apporter quelque chose, ne serait-ce que mon attitude, ma rage de vaincre. »

S’il se montre aussi attaché à Toulon, c’est bien parce que le club lui a permis de décrocher son premier titre en élite, de découvrir la Champions League et aussi parce qu’il continue de lui faire confiance à distance. « Même si je n’ai pas la chance de m’entraîner avec le groupe, je me sens en famille ici et j’espère continuer le plus longtemps possible. »

Au rythme de deux matches par saison, Celso peut jouer les jokers de luxe pendant quelque temps encore.

D

journée

 ??  ??
 ?? (Photo Laurent Martinat) ?? L’Espagnol était déjà venu affronter les Nantais la saison passée, pour l’une de ses (trop) rares apparition­s sous le maillot du TEF.
(Photo Laurent Martinat) L’Espagnol était déjà venu affronter les Nantais la saison passée, pour l’une de ses (trop) rares apparition­s sous le maillot du TEF.

Newspapers in French

Newspapers from France