Proposer des chèques-cadeaux pour freiner l’évasion commerciale
En octobre dernier, la cité de l’Archange, via son office du commerce, a lancé ses chèquescadeaux « J’aime Saint-Raphaël ». Une initiative née de la crise que traverse le commerce en raison des confinements et autres couvre-feux liés à la situation sanitaire, mais qui a vocation à perdurer comme mesure de soutien à l’activité économique. Concrètement, le dispositif s’appuie sur un réseau de 250 commerçants, qui en sont évidemment les premiers bénéficiaires : ces chèques-cadeaux ne sont utilisables que dans le tissu local. Mode, beauté, déco, brico, gastronomie… tous les secteurs sont représentés.
Protection d’un écosystème
Ces bons permettent ainsi de stimuler le chiffre d’affaires de ces commerces et de freiner l’évasion commerciale. Comme la protection d’un écosystème. Car ils bénéficient aussi aux entreprises. 95 % des acheteurs de ces bons sont des entreprises et leurs CE, qui les offrent ensuite à leurs salariés pour onze événements prédéterminés par l’Urssaf : Noël, Fête des mères, naissance ou encore rentrée scolaire. La mesure permet ainsi aux premiers de défiscaliser ; aux seconds de recevoir une prime non imposable et dégrevée sur les charges sociales.
Pour autant, ces chèques peuvent parfaitement être achetés par ou offerts à des particuliers, notamment via le site Internet. Ainsi, depuis son lancement, cette forme de monnaie locale a permis de collecter près de 380 000 euros, réinjectés directement dans le commerce local. Les retombées de cette initiative pourraient aller plus loin, puisque la ville de Saint-Raphaël envisage d’utiliser ces chèques-cadeaux comme le prétexte d’animations ou les lots de tombola.