Henri-André Martin, son fonds d’atelier dispersé à Cannes
L’étude Azur Enchères Cannes met en vente le fonds d’atelier du peintre lyonnais. L’occasion de mieux connaitre cet artiste partagé entre sa passion pour la peinture et sa carrière de médecin
Le 18 mars, l’étude de maîtres Pichon et Noudel-Deniau dispersera plus de 160 oeuvres d’Henri-André Martin (1918-2004) lors de la vente de son fonds d’atelier. L’occasion de découvrir le parcours de cet artiste lyonnais et médecin de carrière. Enfant choyé par ses parents, né à Lyon et élevé à Saint-Etienne, le jeune Henri-André s’ennuie en grandissant, ce qui favorisera selon lui sa vocation de peintre, lui apprenant « à regarder, à aimer les choses les plus simples », dira-t-il. Pour ne pas faire de peine à ses parents, il renonce un temps à sa passion et suit le parcours de son père en devenant médecin à Lyon, où il exercera toute sa carrière. Nommé interne des hôpitaux à son retour de captivité en 1942, il finira par diriger la clinique universitaire oto-rhinolaryngologique à l’hôpital Édouard-Herriot. Pendant ses études toutefois, Henri-André Martin s’inscrit à l’école des Beaux-Arts de Lyon et se forme aux côtés des artistes Joseph Lamberton et Henri Grosjean. Tout son temps libre, il le consacre à la peinture explorant sans relâche des thèmes qui lui tiennent à coeur : les paysages, les natures mortes et les nus pointillistes. Ce scientifique dans l’âme multiplie les essais et les techniques pour approfondir ses sujets comme la Provence, les plages de Deauville ou de Saint-Tropez, les paysages de Venise, les rues de Lyon et de Paris, les oliviers… D’un tempérament pudique et réservé, l’artiste exprime ses sentiments profonds à travers son art. Ce membre de l’Académie des Beaux-Arts sera aussi un mécène et un collectionneur d’art insatiable. La vente, organisée dans les locaux de l’étude et en live sur le site Interenchères, retrace toute sa carrière entre peintures, carnets de dessins et croquis. Empreintes d’inquiétude et de nostalgie, les toiles d’Henri-André Martin deviennent beaucoup plus abstraites au fil des ans et expriment davantage de plénitude. Les dernières années de sa vie seront marquées par une lutte sans relâche contre la maladie. Qu’à cela ne tienne, il peindra jusqu’à son dernier souffle.