Var-Matin (Grand Toulon)

« Fier de faire partie de cette aventure »

Après avoir porté les couleurs du RRC Nice, Julien Caminati est de retour en terre azuréenne à 35 ans. Il avait également effectué un passage express au RCT en 2015.

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Champion de France 2018 avec Castres, l’arrière Julien Caminati (35 ans) fait son retour sur la Côte d’Azur cet hiver. Celui qui a fait ses premiers pas sur un terrain à 5 ans dans la capitale azuréenne et qui évoluait sous les couleurs de Nice entre 2007 et 2010 se confie sur ce retour au bercail.

Quand est-ce que l’idée d’un retour ici a pris forme dans votre esprit ?

Sincèremen­t, ce n’était pas du tout dans mes plans. Ça faisait longtemps que j’étais parti et je ne rentrais pas pendant les vacances car en Top  il y a le Boxing Day... Cette année, j’étais en Pro D donc j’avais plus de temps pour revenir. Du coup, mon beau-frère Thomas Mège, qui a joué à Nice avec moi en , a essayé de me convaincre de rentrer. De fil en aiguille, Régis Bauché [président de la holding, ndlr] m’a proposé de se voir pendant les fêtes de Noël.

Comment s’est passé ce premier rendez-vous ?

J’ai été surpris car je ne pensais voir que lui, mais il y avait également David Bolgashvil­i, Martin Jagr, Stéphane Nicouleau, Hervé Moni... Là, j’ai compris que c’était un truc sérieux. Le coach m’a demandé où j’en étais question forme et j’ai été sincère avec lui : j’étais à  % de mes moyens en Pro D mais je m’en sortais. En m’entraînant correcteme­nt, je pense avoir encore  ans à jouer en Nationale ou en Pro D. Aussi, c’est important pour moi de pouvoir passer mon diplôme d’entraîneur et le club était prêt à me donner une catégorie pour le faire.

En sortant du rendez-vous, j’étais déjà parti à Nice dans ma tête. Même si je n’étais pas sûr que le club me propose quelque chose. Puis on a convenu que je rejoindrai le Stade Niçois l’année prochaine.

Les choses sont donc allées un peu plus vite...

J’étais comme un gamin, j’avais envie que la saison se termine vite pour pouvoir partir de Montauban. L’aspect familial a aussi pesé : l’un de mes enfants est diabétique, et à chaque fois que l’on descend à Nice, il est bien, sans complicati­on. Lorsque Régis m’a dit que le club pouvait prendre deux joueurs pour finir la saison, j’ai proposé de venir dès maintenant. Quitter Montauban s’est fait assez vite : je devais jouer contre Aurillac, mais j’ai parlé au coach. Je ne peux pas tricher, je n’avais pas envie. Je ne pouvais pas faire semblant vis-à-vis de mes coéquipier­s.

Quel sentiment éprouvez-vous maintenant que vous êtes de retour sous les couleurs niçoises ? Je commence à réaliser que je joue pour le club de Nice. J’ai découvert un bon groupe, sur le plan du rugby comme de l’humain, un bon staff et des structures de dingue, qui ont beaucoup changé en dix ans. Les casiers en mode profession­nel, tout est peint en rouge et noir, la pelouse est ‘‘nickel’’, la salle de musculatio­n, les synthétiqu­es, la boutique à Nice-Étoile, la dotation des

 ?? (Ph. Stade Niçois) ?? « C’est une chance inouïe de pouvoir finir là où j’ai commencé le rugby », estime le Niçois Julien Caminati passé par le RCT de Bernard Laporte en  en tant que joker Coupe du monde.
(Ph. Stade Niçois) « C’est une chance inouïe de pouvoir finir là où j’ai commencé le rugby », estime le Niçois Julien Caminati passé par le RCT de Bernard Laporte en  en tant que joker Coupe du monde.

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