Var-Matin (Grand Toulon)

Perez, la belle histoire

- R.L.

Maillot à pois depuis mercredi et l’étape vers Chiroubles, Anthony Perez a définitive­ment assuré la tunique hier en passant en tête les trois premières difficulté­s

(Gilette, Sigale et Saint-Antonin). Avec  points et son premier poursuivan­t - Julien

Bernard - à  longueurs, il figurera sur le podium protocolai­re cet après-midi (il reste  points en jeu). A l’avant tous les jours, le grimpeur a encore figuré dans la bonne échappée hier. « Je savais qu’il y avait une côte au bout de  km (Gilette). L’objectif était de la faire, de marquer de points et rester dans le peloton. Mais une fois devant, dans le bon groupe, je suis resté, je pouvais servir d’appui pour Guillaume (Martin) àlafin».

Cinq jours en réanimatio­n après le Tour

Le scénario ne s’est pas passé exactement comme espéré, mais l’épilogue demeure très beau. Car il ne faut pas oublier que le Toulousain de  ans a mangé son pain noir ces derniers mois. Dans la troisième étape du dernier Tour de France (Nice-Sisteron), pas très loin d’ici d’ailleurs, il est victime d’une chute dans la descente du col de Lèques, alors qu’il bataille déjà pour le maillot à pois. Le verdict est douloureux : le dos balafré, deux cotes fracturées, un pneumothor­ax, cinq jours en réanimatio­n et une saison  terminée. Alors il y avait comme un sentiment de revanche hier chez le puncheur. « Le Tour est un peu oublié, même si la cicatrice dans le dos, elle, ne s’oubliera jamais. Mais le mauvais souvenir est passé. J’ai toujours vu vers l’avant. Même quand j’étais à l’hôpital, je regardais vers le futur. Aujourd’hui, je vois que cette stratégie a payé ».

« C’est une belle revanche par rapport à son Tour de France », complétait Guillaume Martin. Les émotions se liront forcément sur son visage à Levens au moment d’enfiler l’ultime maillot de meilleur grimpeur. Il y a un peu plus d’un an, il avait fondu en larmes lorsqu’il avait remporté la victoire d’étape à Grasse, lors du Tour des Alpes-Maritimes, en pensant à sa mère qui l’avait quitté quelques mois plus tôt. Un nouvel hommage lui tend les bras aujourd’hui.

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