Var-Matin (Grand Toulon)

Seconds couteaux, fines lames

Courage, résistance, efficacité et culot. Avec tous ces ingrédient­s réunis, le TEF s’est offert hier soir un succès qui devrait le libérer pour la fin de saison.

- GUILLAUME RATHELOT

Ils ont fêté ça avec fracas dans les vestiaires. Presque comme s’ils avaient décroché un titre. Les Toulonnais ont juste remporté leur rencontre face à Nantes, hier, et remontent dans

le ventre mou de la D1. Mais ce succès (3-1) est venu récompense­r un match de chiens – dans le bon sens du terme. Il doit aussi leur permettre d’aborder la fin de saison avec plus de sérénité, à condition d’éviter tout excès de confiance.

« On s’est fait respecter ! Depuis la première minute, on était dans l’état d’esprit de défendre comme des monstres. On reprend l’ascenseur vers le haut du tableau, c’est ce que je voulais », savoure Karim Deman-Marouani.

Tous au diapason

Privé de trois joueurs majeurs (Ouadi, blessé de dernière minute, Nito et Dhee, suspendus), l’entraîneur du TEF s’est appuyé sur des hommes moins habitués à la lumière, en complément des inamovible­s Pupa et Thiago Souza. Pas des seconds couteaux, non, mais des fines lames, qui ont répondu présent, à commencer par le petit nouveau,

Traoré (lire ci-dessous). Guère content de sa prestation personnell­e malgré un but inscrit, le revenant Celso

(nos éditions d’hier) a aussi apporté sa pierre à l’édifice. Tout comme Chaaouane, Marafona et Feijão, alors que Kerroumi s’est montré souverain dans sa cage, même si ses prises de risque ont donné quelques sueurs froides au banc.

« Ils étaient diminués et inconsciem­ment, ça a joué mentalemen­t sur mes joueurs, regrette pour sa part le coach nantais, Fabrice Gacougnoll­e. Ils ont joué avec leurs armes, ils ont eu plus de métier. Nous, quand on s’est réveillé, ça a duré dix minutes, alors qu’ils nous avaient laissé la maîtrise. »

Or son équipe n’a pas su l’exploiter. En effet privés de ballons, les Varois se sont employés à résister, sans s’affoler. Ils ont quand même évolué plus de douze minutes en seconde période sous la menace d’une sixième faute (et d’un jet franc), jamais sifflée. Surtout, ils ont piqué dès qu’il le fallait. Chaaouane a commencé par trouver la lucarne de Zardoya (1-0, 6e). Celso a ensuite marqué tout au bout d’une double supériorit­é numérique : un cinq contre trois, rare au futsal, quand le TEF a activé la carte power-play après l’expulsion de Bendali (2-1, 26e). Thiago Souza a enfin profité d’un ballon qui traînait pour convertir une demi-occasion (3-1, 36e).

Ces trois buts, symboles d’une efficacité pas toujours au rendez-vous cette saison, laissent augurer un printemps plus joyeux. C’est qu’il y a encore des portes de casier qui n’ont pas eu leur compte dans les vestiaires du palais des sports.

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(Photos Frank Muller) La frappe de Chaaouane termine en lucarne. Symbole de l’efficacité toulonnais­e hier.
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