Avec « Rivage », une nouvelle vague aux Salins
La construction de ce programme immobilier a amené de nouvelles familles sur le secteur. Ces arrivées pourraient rebooster la vie du village, ses commerces et son école
Décrié avant même la pose de la première pierre, l’ensemble d’immeubles d’habitation « Rivage » est sorti de terre à l’entrée des Salins. Apprécié ou pas pour son architecture, sa taille, il a en tout cas apporté une vague de nouveaux arrivants dans une fraction qui souffrait du vieillissement de sa population et où ceux qui rêvaient de s’installer là où ils avaient grandi en étaient empêchés par des logements trop peu nombreux ou trop chers.
Avec quelque deux cents appartements, ce sont plusieurs centaines de personnes qui viennent donc grossir la population de Salinois, installés dans ce petit coin de paradis.
Et ainsi peut-être redonner un nouveau souffle au village, à ses commerces, son école et permettre aux locaux de ne pas quitter le secteur.
Une nouvelle classe pour la rentrée
C’était en tout cas le pari de la municipalité lorsque le projet a été annoncé. Un pari déjà en partie réussi. « La population des Salins est plus âgée, avec moins de familles, explique Edwige Marino, adjointe à l’Éducation, aux activités périscolaires, à la jeunesse et à la petite enfance. Nous avions beaucoup de demandes de Salinois qui voulaient se loger ici, des jeunes. C’était un objectif, une demande des enfants et petits-enfants de Salinois. On a réussi à en loger quelques-uns. Les autres arrivants viennent d’autres quartiers hyérois ou d’ailleurs. On était aussi parti du constat qu’on allait manquer d’enfants, ces nouvelles habitations vont aider l’école, les commerces à vivre mieux », poursuit-elle.
À la rentrée de septembre, pour la première fois depuis fort longtemps, l’école de la fraction va accueillir des enfants supplémentaires et ouvrir une classe. « C’est lié, se réjouit Edwige Marino.
Nous avons de nouveaux habitants composés de familles avec enfants. Ça a été validé par l’Éducation nationale. On ne connaît pas encore le nombre d’enfants concernés ni leur classe d’âge, les inscriptions sont en cours au niveau des nouveaux arrivants. Mais il va y avoir une ouverture avec des niveaux différents. Pour l’instant les enfants déjà arrivés sont inscrits dans d’autres écoles ». Ils devraient être normalement une dizaine supplémentaire à franchir les grilles de l’école salinoise dans quelques mois. Du côté des commerces
– tout du moins du seul commerce ouvert en hiver – les premiers effets se font aussi ressentir.
De la mixité dans les logements
« Je ne suis ouverte que le matin, donc en semaine, il n’y a pas forcément d’impact car les gens travaillent. Mais le week-end, je m’en rends plus compte et je pense encore plus le ressentir cet été, reconnaît Audrey de la supérette du village. Je vois du monde, plein de nouvelles têtes. Il y a beaucoup d’Hyérois qui ont eu des appartements, des enfants de Salinois, mais aussi des gens qui viennent d’ailleurs, pour se rapprocher de leurs enfants. ».
Des avis positifs à confirmer
« Il y a beaucoup de mixité dans la résidence, confirme un agent de Cogedim en charge de la location et de la vente d’une partie des appartements. De la mixité sociale, de la mixité en matière d’âge, des retraités et des actifs. Un commerce est prévu en rez-de-chaussée, ça va en faire un en plus, ouvert à l’année, c’est bien pour le village .... »
« C’est positif pour les Salins, pour les commerces, pour l’école, pour la vie du village, confirme la gérante de la supérette. L’intégration s’est bien passée. Avant les constructions, on entendait dire que ce seraient des gens qui viendraient de quartiers difficiles. La population plutôt âgée ici a eu peur, mais on n’a pas entendu parler d’une seule histoire. Certains trouvent ça joli, d’autres non, mais c’était nécessaire pour la vie du village et de l’école », conclut-elle. Chez les restaurateurs, qui sont nombreux aux Salins, « on n’a pas encore pu mesurer les effets, reconnaissentils. On est fermés », mais tous espèrent lors de leur reprise d’activité aussi en profiter.
‘‘ C’était un objectif, une demande des enfants et petits-enfants de Salinois ” Edwige Marino, adjointe à l’Education aux activités périscolaires, à la jeunesse et à la petite enfance.