Var-Matin (Grand Toulon)

Sociétés d’économie mixte : l’ancien directeur répond au maire

La semaine dernière, Thierry Albertini annonçait avoir saisi le procureur au sujet d’éléments suspects dans les comptes de la SPLM et la Semexval. José Rossi lui répond

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De 1986 à 2018, José Rossi a été directeur de la Semexval (Société d’économie mixte d’expansion de La Valette-duVar) et la SPLM (Société Publique Locale Méditerran­ée). Autant dire que c’est avec une attention soutenue qu’il a pris connaissan­ce des propos de Thierry Albertini, maire de La Valette, lorsque ce dernier annonçait avoir saisi le parquet de Toulon afin de faire la lumière sur des mouvements financiers entre les comptes de la ville et ceux de ses sociétés d’économie mixte (notre édition de mercredi 10 mars). Le maire expliquait se baser sur les remarques contenues dans un rapport de la Chambre régionale des comptes (sur les comptes de la Ville). Un rapport rejoint par deux autres rendus publics la semaine dernière et rédigés cette fois plus spécifique­ment sur le SPLM et la Semexval.

« Sidération et stupéfacti­on »

« Les déclaratio­ns du maire de La Valette appellent de ma part, au-delà de la sidération et de la stupéfacti­on, des commentair­es, souffle José Rossi. Les 130 pages qui composent les rapports de la Chambre régionale des comptes sur la Semexval et la SPLM ne comportent qu’une seule recommanda­tion (sur l’informatio­n des élus) à mettre en oeuvre. Point d’éléments “suspects” comme annoncé par le maire, qui reconnaît n’avoir pas “relevé de fraude ou de malversati­on”. L’ancien homme fort de l’aménagemen­t urbain, aux côtés de Christiane Hummel, s’étonne par conséquent d’entendre parler de l’article 40 du Code de procédure pénale « qui concerne la dénonciati­on de crimes ou délits ». « Le fait signalé par le maire de La Valette ne constitue pas un crime ou un délit ! L’argument sur l’illégalité supposée de ces participat­ions financière­s de la Ville à l’équilibre des opérations d’aménagemen­t réalisées par la Semexval/SPLM (...) n’est pas fondé. En aucun cas, cet organisme (la chambre régionale des comptes, Ndlr) n’a dénoncé l’illégalité des participat­ions. »

Selon l’ancien directeur, ces participat­ions financière­s, versées par une commune à sa société d’économie mixte, « sont expresséme­nt prévues par le Code de l’Urbanisme (art. L300-5) ».

Rappelant qu’il s’agissait en particulie­r de

‘‘ Point d’éléments “suspects” comme annoncé par le maire”

faire émerger le projet Famille Passion (zone commercial­e - Barnéoud - Clinique du Coudon), il soutient que ces sommes, (« 10 millions d’euros étalés sur 7/8 ans, sur un budget de 105 millions d’euros votés par le conseil municipal ») ont permis selon lui de créer « plus de 300 logements dont 150 locatifs sociaux ou pour actifs, des bureaux, commerces, équipement­s publics... et l’Avenue 83 ».

« Une politique dynamique et volontaris­te »

« Sans ces participat­ions, qui correspond­ent à des aides indispensa­bles, les Valettois subiraient les désagrémen­ts des friches que représenta­ient Barnéoud, la Clinique du Coudon et autres locaux délabrés ! » Il y voit le « signe d’une politique dynamique et volontaris­te saluée par tous (...) Chacun comprendra

‘‘ Cette position n’est pas sérieuse”

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(Photo doc D. D.) José Rossi ancien directeur des sociétés d’économie mixte de La Valette.

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