Var-Matin (Grand Toulon)

Prudhomme : « C’est hyper marquant »

- R.L.

Christian Prudhomme est arrivé samedi soir à Nice. Le patron du Tour ne voulait pas manquer le dénouement de cette 79e édition de la

Course au soleil, avec cette dernière étape totalement reliftée 72 heures plus tôt.

« Modifier les parcours, on sait le faire. Mais la différence c’est, comme l’an passé, l’adaptation au Covid (bulle sanitaire, tests, masques...). On savait très bien depuis une dizaine de jours qu’il fallait qu’on regarde ce qu’on pouvait faire dans le secteur. On a travaillé avec la Métropole (Nice Côte d’Azur) et la préfecture, qui ont été remarquabl­es, et on a pu plancher autour d’une trame, en étant en dehors de la zone confinée. Sinon, c’était injouable ».

L’ancien journalist­e n’a pas été déçu par ces trois boucles et de cette ultime journée à rebondisse­ments. « Pour tous les gens qui ont bossé à l’organisati­on, que le sauvetage des étapes soit magnifié par cette course, c’est une vraie récompense. Ce qui me fait plaisir, c’est que Paris-Nice, c’est toujours une course à la Hitchcock, qui se joue souvent à quelques secondes. Là ça n’a pas été le cas, mais le scénario était palpitant. On dit que Paris-Nice, c’est un mini Tour de France. Hélas pour Roglic, ça a été le cas. Je l’ai vécu comme un chemin de croix pour lui. Je l’ai ressenti bien plus durement que sur l’étape de la Planche des Belles-Filles (sur le Tour de France, où il perd son Maillot Jaune dans le contre-la-montre face à Pogacar), car il était seul et il a remonté des dizaines de coureurs. Ce qui m’a frappé c’est que les gens l’ont encouragé très fort, parce que c’est le mythe du champion cycliste, de la malchance. Il y avait un côté Poulidor. C’est la grande légende de Paris-Nice. Ce final renversant comme ça, c’est hyper marquant ».

Même si cette dernière journée restera gravée dans les mémoires des passionnés de vélo, Christian Prudhomme aimerait retrouver un peu de normalité en mars prochain. Après une édition 2020 qui s’est arrêtée le samedi au sommet de La Colmiane et cette année à Levens, le retour sur la Promenade des Anglais est fortement attendu. « Évidemment, on a envie de revenir sur la Promenade des Anglais, mais plus globalemen­t de retrouver la vie d’avant ».

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(Photo ASO)

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