Var-Matin (Grand Toulon)

Un sommet verrouillé

Dans un match peu spectacula­ire, l’ASM a tenu tête au leader lillois et a même raté une balle de match en toute fin de match par Jovetic. Il n’empêche, l’Europe se rapproche.

- VINCENT MENICHINI

Il ne s’est longtemps rien passé, hier, dans ce sommet verrouillé à double tour par deux équipes qui se ressemblen­t beaucoup sur le plan de la discipline et de l’organisati­on. «Une vraie partie d’échecs » ,arésumé Niko Kovac.

Or, à force de ne pas tout faire pour remporter ce match et éliminer définitive­ment Monaco de la course au titre, le LOSC a failli le perdre. Son salut est venu de Maignan, auteur d’une parade exceptionn­elle face à Jovetic, lancé tout aussi magnifique­ment dans la profondeur par Sidibé. « C’est un top gardien, c’est aussi pour ça que Lille est en tête de la Ligue 1 », a glissé l’entraîneur monégasque, «fier» de la performanc­e de ses joueurs.

Rien à perdre pour le podium

Comme souvent, l’ASM a fini fort et ses entrants y sont pour beaucoup. Avant de

MONACO - LILLE : -

A Monaco (Stade Louis II) : Monaco et Lille 0 à 0 (0-0). Arbitre : S. Frappart.

Avertissem­ents: Tchouaméni (16), Disasi (51), D. Sidibé (82) à Monaco. Sanches (35), Araujo (83), André (83) à Lille.

MONACO : Lecomte - Disasi (Sidibé 75), Maripan, Badiashile - Aguilar (Fabregas 76), Tchouaméni, Fofana, Caio Henrique Ben Yedder (cap) (Jovetic 76), Golovin (Diop 68), Volland. Entraîneur: Niko Kovac.

LILLE : Maignan - Celik, José Fonte (cap), Botman, Mandava - Weah (Araujo 69), André (Soumaré 89), Sanches (Xeka 69), Bamba - David (Yazici 89), Ikoné (B. Yilmaz 78). Entraîneur : Christophe Galtier.

voir débouler Fabregas, Diop et, donc, Jovetic et Sibibé sur la pelouse, l’équipe monégasque avait respecté le plan de jeu de son entraîneur à la lettre, sans la folie et la fougue qui lui auraient, peut-être, permis de faire passer un après-midi plus stressant à Fonte et Botman.

Techniquem­ent, Monaco a été moins précis, ses sorties de balle souvent limites et ses premières relances hasardeuse­s pour inquiéter une équipe lilloise en béton armé, venue pour prendre un point et freiner la folle dynamique princière. Lâché en pointe, Ben Yedder n’a eu que très peu de munitions. Volland, lui, a souffert comme rarement en 2021. Jusqu’au duel perdu de Jovetic face à Maignan (90e+2), l’ASM ne s’était pas créé une seule occasion digne de ce nom, ce qui ne veut pas dire qu’elle est passée à côté de son match et que le LOSC lui a été supérieur.

Car les Lillois, eux aussi, ont eu toutes les peines du monde à se créer des situations. Ils n’ont frappé que cinq fois au but, soit leur plus faible total cette saison. Cela confirme la solidité nouvelle de l’ASM, qui ne concède plus beaucoup d’occasions et ne prend plus de buts face aux gros. «Onpeut désormais rivaliser avec les meilleures équipes du championna­t », a affirmé Kovac, qui ne regarde toujours pas plus haut que la quatrième place. « Pour le podium, on verra dans un mois. Marseille revient derrière, on veut juste creuser l’écart. »

Ce matin, l’ASM a onze points d’avance sur l’OM, soit un gouffre à neuf journées de la fin. Elle n’a jamais été aussi proche de retrouver l’Europe et ne doit surtout pas s’interdire de viser l’OL, le membre du top 3 le plus susceptibl­e de perdre le fil et qu’il recevra lors de la 36e journée. Dans cette course folle, Monaco a tout à gagner et les atouts, désormais, pour croire en une fin en apothéose. Pour le titre, cela semble mission impossible depuis hier mais pour la Ligue des champions, il n’a plus aucune raison de ne pas y croire.

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(Photo Jean-François Ottonello) Golovin et les Monégasque­s n’ont jamais pu trouver la faille hier.

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