Des permanences face à l’exode des services publics
Face à la fermeture d’annexes du centre des finances publiques, les municipalités offrent des permanences hebdomadaires pour garder un lien physique à Solliès-Pont, Cuers et au Lavandou
Comme de nombreuses communes rurales de l’Hexagone, les villes et villages varois n’échappent pas à la suppression de services publics. Ces derniers mois ou années, après les bureaux de poste, ce sont des annexes du centre des finances publiques de plusieurs communes qui ont baissé le rideau. En 2019 à Solliès-Pont, et désormais à Cuers et au Lavandou, les habitants de ces villages et du secteur alentour se sont trouvés orphelins de ce service public de plus en plus dématérialisé. Décision a été prise par les mairies concernées de proposer dans des locaux municipaux une permanence hebdomadaire pour les personnes en demande, le tout chapeauté par le centre des impôts d’Hyères, référent pour le secteur. « On reçoit à Hyères tous les matins, et les gens ont accès à leur espace particulier sur impot.gouv.fr, explique-t-on au centre hyérois. Il y a une messagerie sécurisée, on peut échanger. Le public peut nous poser des questions, ça permet de dégrossir le terrain .»
Les administrés qui auraient besoin d’une entrevue physique et dans l’incapacité de se déplacer jusqu’à Hyères peuvent aussi y prendre leur rendez-vous pour les permanences assurées dans les villages, ou réserver leur passage par téléphone. « On reçoit les appels mais les prises de rendez-vous se font essentiellement sur Internet, précise-t-on à Hyères. Une demiheure est prévue par rendez-vous .» À Cuers, c’est au sein des locaux du CCAS que la permanence est assurée le vendredi matin. Si certaines matinées sont plus remplies que d’autres, une poussée des demandes de rendez-vous est attendue pour les prochaines semaines alors que les déclarations approchent. « Le contact physique rassure les gens, reconnaît l’agent de permanence. Ce sont souvent des personnes pas vraiment à l’aise avec le numérique. On les accompagne, on les guide, on les y amène car il n’y aura pas le choix, reconnaît-elle. On les aide autant que possible. Si on nous interroge sur des domaines qu’on ne maîtrise pas, comme le foncier, on prend les renseignements et on réoriente sur les bons services. On essaye de suivre le problème jusqu’à ce qu’il soit réglé. »
Des permanences supplémentaires possibles
Même son de cloche à Solliès-Pont où c’est à la maison des services publics que « l’accueil fiscal de proximité » s’installe le lundi matin. « Avec le numérique imposé, toute une frange de la population est oubliée. En général tous les rendez-vous