Var-Matin (Grand Toulon)

Francis Fenocchio, prince de la glace, est décédé

Il avait plus d’une centaine de parfums à proposer aux Niçois. Le regretté glacier, Francis Fenocchio, avait repris l’affaire, lancée par son père, et aujourd’hui assurée par son fils.

- S. G.

C’était un apprenti sorcier de la glace. Un des parfums les plus fous. Un chaud bouillant de la crème glacée... Une boule saveur bière, cactus, tomate-basilic, avocat ou encore coquelicot ? Il n’y a qu’une seule adresse pour déglacer ses papilles avec de telles saveurs : Fenocchio.

Une dynastie. Des glaciers de père en fils depuis 1966. Francis Fenocchio est décédé. Il a été inhumé à La Gaude dans la plus stricte intimité.

C’était son père Joseph qui avait lancé, en 1966, la Maison qui porte depuis son nom, après avoir racheté « Le nouveau Glacier » à la famille Balestra. De huit parfums de glace fabriqués par Joseph, Francis et son épouse Giselda et maintenant par leur fils Frédéric, l’enseigne en propose, désormais, plus d’une centaine !

Des parfums qui font la part belle à l’identité régionale avec, par exemple, la violette de Tourrettes-surLoup, la fleur d’oranger de Grasse ou encore le miel de Colomars.

Un homme « d’une grande gentilless­e »

En 1986, la maison Fenocchio participe au « Bol d’or ». Un concours national organisé par le syndicat des glaciers pour présenter un entremets glacé symbole de leur région. Le glacier remporte le premier prix avec l’incontourn­able « Comté de Nice », à base de glace au Grand-Marnier, sorbet mandarine, meringue glacée avec un décor de chantilly, mandarines confites et pignons.

« Francis était réservé et d’une grande gentilless­e », assure l’historien et auteur d’ouvrages culinaires Alex Benvenuto, son grand ami. « Et puis c’était un passionné ! Un passionné de son métier et du Vieux-Nice », dit-il encore.

Le glacier de la place Rossetti est, au fil des années, devenu « le » lieu incontourn­able de la glace azuréenne. On se presse de loin, voire de très loin pour déguster l’un des multiples parfums concoctés par la famille depuis le laboratoir­e de La Gaude. Un laboratoir­e ouvert en 2007. « Que du vrai. Rien de déjà tout prêt. On prend du lait, de la crème et du fruit. Et surtout pas d’arômes, non non non… », insistait Francis Fenocchio, lorsqu’on l’interrogea­it sur son savoir-faire.

À sa famille et ses proches, Nice-Matin présente ses condoléanc­es attristées.

 ?? (Photo PH. L.) ?? Francis Fenocchio, la passion de la glace héritée de son père, Joseph et transmise à son fils, Frédéric.
(Photo PH. L.) Francis Fenocchio, la passion de la glace héritée de son père, Joseph et transmise à son fils, Frédéric.

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