Les contaminations à l’école
Le taux d’incidence chez les / ans est très haut et selon l’étude ComCor, publiée début mars, les enfants scolarisés au collège et au lycée représentent un surrisque d’infection de % pour les adultes. Pourtant les écoles restent ouvertes…
Il y a des contaminations à l’école, bien sûr. Quand le virus circule davantage dans la population, il circule davantage à l’école. Nous avons fait le choix de maintenir les écoles ouvertes autant que possibles car c’est une catastrophe éducative mondiale qui est en train de se jouer dans de nombreux pays du monde où les enfants ne sont quasiment pas allés à l’école depuis un an. Nous assumons le choix de l’école, mais il ne va pas sans règles strictes pour limiter au maximum les risques de contamination.
C’est pour cette raison que dans les seize départements où des mesures ont été mises en place, nous avons imposé des demi-jauges sont en place pour respecter les distances entre les élèves, une aération régulière des pièces… On ne pourra jamais garantir qu’il n’y ait aucune contamination à l’école mais on peut les limiter au maximum avec des mesures. On ne peut pas garantir que les écoles ne fermeront pas, je n’exclus rien par principe mais pour le moment, cela reste notre ultime recours.
Que dites-vous aux parents inquiets ?
J’entends les inquiétudes. Tout est mis en place dans les établissements scolaires, pour limiter ce risque. Et par ailleurs, je leur dis qu’il est bon pour leurs enfants, d’aller à l’école aujourd’hui. Pour les enfants déscolarisés on voit un impact très fort. On remarque aussi un impact psychologique important, malgré l’ouverture des écoles, des recours aux services de psychiatrie pour enfants nombreux parce que la période est difficile, donc c’est extrêmement important pour eux qu’ils continuent à être scolarisés, d’avoir du lien mais évidemment, cela doit se faire dans un cadre sanitaire extrêmement encadré et c’est ce que l’on continue à renforcer.
L’Allemagne vient de prendre des mesures très strictes concernant les vacances de Pâques. En France, à quoi doit-on s’attendre ?
On a pris des mesures la semaine dernière, avec pour objectif, qu’elles aient un impact sur la dynamique de l’épidémie dans les prochaines semaines, que l’on observe une décrue de l’épidémie. Aujourd’hui, il est difficile de se projeter sur les vacances de Pâques et anticiper ce que sera la situation.
Notre espoir est que les mesures que l’on a prises, produisent leurs effets d’ici là.