Var-Matin (Grand Toulon)

Jean-René Bouscatel élu nouveau président de la LNR

L’ancien président du Stade toulousain succède à Paul Goze à la tête de la Ligue nationale de rugby. À la surprise générale, il écarte le Rochelais Vincent Merling, grand favori de l’élection

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Après huit ans passés à la tête de la Ligue nationale de rugby, Paul Goze connaît son successeur. Il s’agit de l’ancien président du Stade toulousain, Jean-René Bouscatel (74 ans), élu hier avec 69 voix sur 77, soit quasiment 90 %. Le nouveau président de la LNR est élu jusqu’en 2024. Grâce à un lobbying appuyé, il est parvenu à écarter celui qui était donné grand favori, le Rochelais Vincent Merling. Celui-ci n’a même pas réussi à passer la première étape de l’élection : intégrer le comité directeur pour lequel six sièges étaient à pourvoir. Un camouflet pour Merling le désenchant­é ou plutôt un plaquage « cathédrale » ! Homme fort du Stade toulousain pendant un quart de siècle, entre 1992 et 2017, René Bouscatel a présidé à la conquête de neuf titres de champion de France et de quatre Coupes d’Europe par les Rouge et Noir. « Je veux être le président d’une Ligue unie, forte et innovante, engagée dans un partenaria­t avec la FFR notamment autour du grand objectif de la Coupe du monde 2023, capable de conquérir de nouveaux publics et de nouveaux territoire­s, tout en promouvant un rugby solidaire, en lien avec le monde amateur », a-t-il expliqué, à peine élu. Bouscatel a du pain sur la planche : il n’aura certes pas à régler la question des droits TV, puisque Canal + s’est engagé pour un montant de 113,6 millions d’euros par an à partir de 2023 et pour quatre saisons, mais il devra notamment gérer les incertitud­es qui pèsent autour de la pandémie de Covid19 et la santé financière des clubs, tout comme le débat actuel qui tourne autour de l’élargissem­ent ou du rétrécisse­ment du Top 14.

« La formule du top  a plus d’avantages que d’inconvénie­nts »

« Je défendrai, bec et ongles, le rugby des clubs et les compétitio­ns de clubs. Je pense qu’il faut entamer un dialogue plus positif, plus constructi­f. »

Sa position sur le futur du Top 14? « J’ai été président d’un club qui jouait le haut du tableau et qui était très perturbé par la mise à dispositio­n des joueurs internatio­naux par le calendrier... Je m’en étais d’ailleurs beaucoup ému auprès de Paul Goze, il me semblait qu’un Top 12 allait résoudre beaucoup de problèmes de dates et de calendrier. Mais j’ai beaucoup évolué làdessus. Le rugby est beaucoup plus large que les problèmes que peut rencontrer un club et je crois que la formule actuelle a plus d’avantages que d’inconvénie­nts. »

Quant au dossier économique, il le juge prioritair­e. « On peut toujours regarder ce qu’il se passe ailleurs mais on ne copiera pas. »

Le chantier est grand. Il devra également gérer les relations tendues avec la Fédération, notamment

autour de la libération des internatio­naux. « J’aimerais que l’on recherche ensemble nos intérêts communs et ensuite trouver des solutions qui puissent apporter aux deux », avait-il dit pendant la campagne.

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(Photo AFP) Jean-René Bouscatel a sa feuille de route.

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