Var-Matin (Grand Toulon)

Une nouvelle délinquanc­e traquée dans le Var

- Dossier : Laury HOLSTE lholste@nicematin.fr Photos : Var-matin et DR

Trafic européen de médicament­s, décharge illégale, incident industriel… L’Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique et à l’environnem­ent (Oclaesp) est aujourd’hui plus que jamais au centre des préoccupat­ions françaises. Une accélérati­on qui a conduit le service à mettre en place des détachemen­ts, dont un à Marseille.

Près de 120 enquêtes par an et 1 560 interventi­ons en appui sur des dossiers locaux. L’Office central de lutte contre les atteintes à la santé publique et à l’environnem­ent (Oclaesp) voit ses activités en plein essor depuis sa création en 2004. Le service de police judiciaire placé sous la direction du général Jacques Diacono vient de créer, dans le cadre de son développem­ent, quatre détachemen­ts dont le plus important est positionné à Marseille et dont la vocation est de s’intéresser aux gros dossiers de toute la région Sud.

S’ouvrir à la police nationale

« Nous avons créé le service marseillai­s en septembre dernier, indique le général .Ilest composé de dix gendarmes. Nous avons mis en place ces détachemen­ts (Ndlr Marseille, Metz, Bordeaux et Cayenne) dans le cadre du développem­ent constant de l’Office et surtout de sa montée en puissance, avec un nombre d’affaires concernant la santé publique ou l’environnem­ent en augmentati­on chaque année. » La structure est composée en majeure partie de gendarmes mais également de membres de la maison voisine, puisque la commandant­e en second est une commissair­e de police. « Aujourd’hui, sur 103 agents composant les équipes de l’Oclaesp, seuls quatre sont policiers. Nous souhaitons désormais ouvrir notamment nos détachemen­ts, qui eux ne sont pour l’heure composés que de militaires, à nos partenaire­s et donc en première ligne aux policiers nationaux, mais aussi à la douane. » Et si l’Oclaesp se développe de plus en plus dans l’ensemble des territoire­s français, métropolit­ains ou d’outre-mer, c’est qu’il traite de plus en plus de dossiers, toujours d’envergure.

« L’Office s’occupe de ce que l’on peut appeler les affaires à haut spectre, continue le chef de service. On va, dans notre spécialité environnem­entale, santé publique, gérer les trafics en bande organisée avec une dimension internatio­nale, les dossiers extrêmemen­t sensibles ou très complexes. Ça peut être des accidents de pollution ou des fraudes, comme nous l’avons fait pour le Dieselgate. » Outre l’enquête sur la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19, l’Oclaesp est également en charge de faire la lumière sur l’incendie de l’usine Lubrizol, à Rouen. « Hormis les pollutions maritimes, qui sont gérées par la gendarmeri­e maritime, nous sommes en charge de la plupart des grands dossiers de pollution. Dans le cadre de Lubrizol par exemple, c’est l’institut de recherche de la gendarmeri­e qui est intervenu pour les constatati­ons et c’est l’Oclaesp qui est en charge de l’enquête. Nous faisons intervenir tous les services et instituts que nous avons pour avoir un panel extrêmemen­t large de compétence­s et un appui pour les investigat­ions et la sécurité très vaste. De l’analyse à l’interventi­on des groupes spécialisé­s ou du GIGN .»

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Ouverte illégaleme­nt pendant trente ans, la décharge de la Capucine, au Castellet, a été fermée en novembre .
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