« C’était très loin d’être gagné »
Jean-Pierre Polidori, délégué syndical Force Ouvrière, est un homme heureux. Il a pu exprimer au ministre de l’Économie Bruno Le Maire le soulagement de ses camarades salariés du groupe Cnim.
Peut-on dire que Cnim est sauvé ? Aujourd’hui, le risque de casse sociale et de vente à la découpe est derrière nous, oui. Et c’était très loin d’être gagné. Après, ça ne s’arrête pas là. Maintenant, charge à l’entreprise de prendre de nouvelles commandes dans les prochaines années.
C’est grâce à Bruno Le Maire ?
Si on en est là aujourd’hui, c’est grâce à l’engagement des salariés qui ont su convaincre les acteurs politiques et économiques de ne pas retenir les offres asiatiques et de maintenir nos deux pôles d’activités dans le groupe. Mais on souhaite évidemment aussi remercier le travail accompli par le ministre Bruno Le Maire et ses équipes. C’est suffisamment rare pour être signalé : tout le monde a vraiment tiré dans le même sens.
Les salariés sont heureux ? Nous sommes satisfaits : le prêt accordé de millions d’euros, dont millions sont remboursables sur dix ans, va permettre de faire rentrer du cash le temps de nous redresser, et les garanties bancaires de l’État vont permettre à l’entreprise de se positionner sur de gros contrats à l’export. Surtout, le groupe n’est pas démantelé. Les deux branches Innovation & Systèmes et Environnement et énergie sont préservées. Il n’y a pas de suppressions d’emplois. Même les salariés de la branche
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