Une ancienne cabane de pêcheur à sauver des eaux
La petite cahute, véritable icône de la baie de Tamaris, est mal en point. Son propriétaire vient de lancer une cagnotte pour financer une partie des travaux. Et ses projets sont nombreux.
Vue depuis la corniche, elle symbolise la pêche et l’aquaculture. C’est une petite construction sur pilotis qui, de plus près, porte les stigmates des vagues et coups de vents violents. Pierre Balmitgère, à la tête de Tamaris Sud Fish (élevage de poissons) et de Pierre et le loup (culture de coquillages, transformation de produits et dégustation) est propriétaire de ce petit morceau du patrimoine seynois. « On la voit très souvent en photo », raconte l’exploitant, installé depuis 2008 dans la baie. Et pour cause, ces petits cabanons font partie du paysage.
Un appel aux dons
Mais tout n’est pas aussi beau que sur les clichés. « La base de la construction est très endommagée », indique Pierre Balmitgère. Sous la cabane et le petit ponton qui l’entoure, plusieurs dizaines de piliers en acier rouillés jusqu’à l’os. Les planches aussi ne sont plus toutes jeunes. En effet, depuis sa construction en 1994, très peu de travaux d’envergure ont été réalisés. « Il faudrait déjà réparer toute la structure métallique. Il faut une quarantaine de poteaux. C’est 250 euros pièce », soupire l’exploitant. Mais loin de lui l’idée de se décourager. Il est déjà parti à la pêche aux financements. « Je suis en train de monter des dossiers de subvention auprès de la Région et de l’Europe. Chacun pourrait prendre en charge 20 % du montant global. »
Pour « remettre en l’état » ce morceau de patrimoine, Pierre Balmitgère a lancé une cagnotte en ligne (lire cidessous). Et si les objectifs sont atteints, le site pourrait retrouver son éclat d’antan. Voire plus.
Des projets plein le filet
Car Pierre Balmitgère ne veut pas se contenter de passer un coup de peinture sur les murs. « L’idée serait de réaménager la cabane pour que l’on puisse s’en servir pour le travail. Nous pourrions stocker du matériel, avoir un petit bureau avec du matériel informatique, une chambre de gardiennage pour l’été. »
Un site utile et attractif. « Dans l’absolu, on aimerait organiser des visites du parc aquacole. On pourrait aussi proposer des dégustations à la cabane. » Mais le professionnel le sait : « Dès que l’on veut accueillir du public, il faut respecter toutes les normes de sécurité. Il faudrait que l’on refasse les quais autour. C’est un gros travail. »
Une démarche qui s’inscrit dans la volonté affichée de la municipalité de mettre en avant les producteurs de la baie du Lazaret et le patrimoine local.