Var-Matin (Grand Toulon)

Exposition textile à la galerie Marie Poscia

- A. B. À découvrir du lundi au samedi de 11 h à 17 h, jusqu’au 3 avril inclus. Galerie Marie Poscia, 9, rue Brest. Instagram @augustinep­ellenard, www.galerie-marieposci­a.fr

La galerie Marie Poscia accueille une jeune créatrice textile de 80 printemps. Augustine Pellenard expose pour la première fois ses créations textiles. Née à Lyon, elle suit une formation à l’École normale d’institutri­ce de Lyon à la Croix-Rousse de 1957 à 1961. En face, il y avait l’école des instituteu­rs et c’est ainsi qu’elle rencontre celui qui deviendra son époux, dont elle partage la vie depuis presque soixante ans. En parallèle, elle passe trois ans aux Beaux-Arts en option textile et réalise de grands tableaux tissés. Elle continue ses études et devient professeur de travaux manuels en collège en 1968. Elle peint des toiles très colorées mais ajoute toujours une touche textile à ses tableaux pour donner une ligne de compositio­n.

« Une façon de me réappropri­er mon enfance »

« J’ai commencé à ajouter de plus en plus de textile jusqu’à ce qu’il devienne la toile elle-même. Il y a deux ou trois ans, j’ai fait le lien avec mon passé, je me suis remémoré que mon grand-père était tisserand, il fabriquait des draps, et que ma mère était couturière. Le drap est une pièce qui nous accompagne toute la vie. Je travaille ces draps, je les peins, je les découpe, je les déchire, je les tisse, je les colle. La matière textile devient autre chose selon la façon dont on la travaille. Par exemple, la soie peut devenir du papier de soie, le lin traité avec une peinture murale d’impression prend un effet de copeau de bois, le coton traité avec une bombe prend l’aspect du métal... », explique-t-elle.

Avec l’âge, elle a envie d’aller à l’essentiel, de simplifier et de travailler sur des monochrome­s, blanc, bis, bleu. Elle se sent mieux qu’avec la peinture et se fait plaisir en travaillan­t. Le textile pour elle est identitair­e, « c’est une façon de me réappropri­er mon enfance, et de perpétuer la mémoire de mon grandpère que j’adorais. C’est aussi un retour aux sources, ça rejoint ce que je créais aux Beaux-Arts », conclut-elle. Une exposition pleine de fraîcheur, de sérénité et de jeunesse... d’esprit.

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(Photo A. B.) Augustine Pellenard et l’une de ses oeuvres, en lin, exposées à la galerie Marie Poscia.

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