Le projet de la ZAC « Sous les Anduès » fait débat en conseil
Lors de la dernière séance du conseil municipal, les élus ont été invités à statuer sur le projet de ZAC et le budget primitif 2021. Deux délibérations qui ont laissé place à des interrogations.
Si le vote du budget était à l’ordre du jour et aurait pu activement occuper les débats, il n’en a rien été lors de la dernière séance du conseil municipal. Et pour cause : le projet de création de Zone d’aménagement concerté (ZAC) lui a volé la vedette, animant ainsi les échanges.
ZAC : un projet sur hectares
« Ce projet d’opération d’aménagement du secteur de “Sous les Anduès” se situe en extension de la zone d’activité de la Poulasse et doit permettre de développer une offre foncière et immobilière pour accueillir des activités économiques et commerciales » ,adéveloppé le maire André Garron. D’une superficie d’environ 31 ha, le projet se compose « de 18 ha dédiés à la programmation économique et commerciale : commerces (6,2 ha), activités mixtes et de logistique (7,4 ha), artisanat (1,3 ha), un centre de vie (1 ha), un hôtel (0,5 ha) et une offre d’immobilier d’entreprise (1,6 ha). Ces différentes composantes s’articulent autour d’un coeur de quartier apaisé.
« Il se compose aussi d’environ 8,5 ha dédiés au parc paysager et à la mobilité. Le parc paysager structure l’aménagement du projet car il supporte une partie des infrastructures de déplacement, joue le rôle d’un espace de respiration, remplit une fonction de gestion des eaux pluviales et permet une intégration paysagère de qualité. Enfin, 4,5 ha d’espaces non aménagés pour permettre le maintien des habitations ou entreprises existantes », a détaillé le maire.
Environnement et emplois en question
Une présentation qui a suscité des questions de l’opposition qui, par le biais d’Alain Bolla, élu de la liste de gauche, citoyenne, écologiste et solidaire, a émis quelques réserves. «Laprésentation du projet met en valeur l’attractivité économique avec la création de 1 000 emplois, une réalisation intégrée au paysage dans une démarche de préservation environnementale, un centre de vie adaptée, des espaces de mobilité piétonne et cyclable. Mais qu’en est-il de la réalité ? Les nuisances sonores seront très importantes et les activités prévues ne seraient pas aussi dynamiques que ce que l’on nous présente, l’impact environnemental est bien réel et les conséquences sur les terres agricoles seront irréversibles. Au moment où la question de leur préservation est un enjeu majeur, un tout autre choix est fait dans notre commune. D’ailleurs, qui va financer le projet et comment a été estimé ce nombre d’emplois annoncé ? »
Le premier magistrat a rétorquéque« les espèces animales et les terres agricoles seront protégées. » Et le service urbanisme de préciser : « Ce projet a déjà été présenté et est porté par la communauté de communes de la Vallée du Gapeau. Concernant la protection de l’activité agricole, il est indéniable que le projet va supprimer des terres actuellement non cultivées, non exploitées. Concernant l’estimation de la création d’emplois, une étude a été faite par un cabinet d’étude pour déterminer le type d’activités qui pourraient être mises en oeuvre sur cette zone et le nombre d’emplois potentiels qui seraient créés. Ce n’est qu’une estimation, mais elle est tout à fait réaliste par rapport à ce qui est constaté aujourd’hui dans les entreprises implantées avec des activités similaires à ce qui est prévu dans la future zone ».
Et le maire de conclure : « Nous lançons des projets et c’est tout à notre honneur. Il y a une demande et nous essayons de développer la commune et son attrait ». La délibération a reçu trois votes contre.