Var-Matin (Grand Toulon)

Mickaël Ivaldi : « Nous avons évolué depuis le match aller »

- PROPOS RECUEILLIS PAR FABRICE MICHELIER

Même si l’on peut le ranger parmi les « Toulyonnai­s », Mickaël Ivalidi s’est émancipé du RCT un peu avant les autres. Après un titre de champion d’Europe en , le Seynois de naissance a pris la direction de Montpellie­r. Lui, le minot de la rade qui avait foulé les pelouses sous le maillot du club du Las avant de rejoindre le RCT, reste forcément attaché à ses racines. Et ces rencontres entre le LOU et Toulon, gardent une saveur particuliè­re.

Comment vous sentez-vous après cette longue coupure ? Cela a fait du bien a tout le groupe ?

Carrément ! Cette saison est très longue et étrange. Mais nous sommes bien désormais. On se dit que nous sommes dans la dernière ligne droite et que les choses sont simples, dès samedi il faut gagner.

Depuis le début du championna­t, le LOU a parfois connu des trous d’air, certaineme­nt liés aux conditions de cette saison.

Avez-vous eu un rôle particulie­r en tant « qu’ancien » ?

Je pense que nous avons tous pris conscience de la situation. On s’est remis à bien travailler et on a pu voir que sur ces quatre ou cinq derniers matches, cela a payé. Nous avons eu des victoires et nous voulons continuer sur cette lancée-là.

Ce match face au RCT revêt déjà des allures de phase finale… C’est exactement ça. Nous recevons Toulon qui est une grosse équipe et qui figure devant nous au classement. Mais désormais, jusqu’à la fin de la saison, tous les matches vont être intenses. Il va falloir vraiment bien se préparer.

Pour vous le Varois, ce match reste-il particulie­r ?

Toujours ! Je suis originaire d’en bas, j’ai toute ma famille dans le sud. C’est particulie­r, mais il ne faut pas se mettre trop de pression non plus. Sur le plan collectif, on s’est bien préparé ces deux dernières semaines pour cette rencontre.

Le gang des Toulyonnai­s se porte bien ?

C’est vrai que c’est une histoire qui dure. C’est pas mal, ça rend ces matches alléchants. Ce sont

des rencontres dures mais à la fois belles par ce qu’elles représente­nt.

Quels liens gardez-vous avec le RCT?

Aujourd’hui, je suis à Lyon, il existera toujours quelque chose avec Toulon, par rapport à ma famille. J’ai aussi ouvert deux restaurant­s avec Xavier (Chiocci). C’est mon club formateur.

Rudi Wulf a changé de camp, n’avez-vous pas peur qu’il joue les taupes ?

(rires) On verra ! J’espère que ça ne va pas se retourner contre nous !

Le match aller avait été très compliqué pour le LOU, notamment devant. Cela vous a-t-il servi dans la préparatio­n ?

Ah ça, bien entendu on s’en rappelle. On a joué à  pendant trente minutes, déjà que les matches sont compliqués, si en plus nous avons ces infériorit­és numériques... La défaite avait été lourde. C’est le genre de rencontre qui ne fait pas plaisir, quand tu recules comme ça. Mais depuis, nous avons évolué, je pense qu’on sera prêt ce soir.

Pouvez-vous revenir sur votre départ de Toulon en , il s’agissait de votre volonté ou celle du club ?

Le club comptait sur moi, mais j’avais une envie de partir, de faire ma vie. Montpellie­r comptait sur moi. J’avais  ans. Est-ce que c’était trop jeune ? Je ne sais pas, mais c’est ma carrière qui est comme ça. C’est sympa de voir ce qu’il y a ailleurs. À Toulon, c’était l’époque des grandes stars, avec des champions du monde partout. Ça m’a fait beaucoup progresser de côtoyer ces joueurs-là.

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(Photo doc V-m) Ivaldi (au centre) dans ses années toulonnais­es.

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