Var-Matin (Grand Toulon)

Euro : les Bleuets font leur mea culpa

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Bravo aux Danois, mais tout (ou presque) est de notre faute : au lendemain de leur gros raté contre les Scandinave­s en ouverture de l’Euro (-), les Espoirs français ont assumé hier leurs responsabi­lités et leurs insuffisan­ces, qu’ils assurent savoir comment gommer demain face à la Russie.

« C’est nous. On s’est mis dans la galère tout seuls. On n’a pas fait ce qu’il fallait, ce qui était prévu » ,a expliqué le défenseur Wesley Fofana. Que fallait-il donc faire pour secouer ces Danois, costauds, organisés et mis en confiance par deux ans sans défaite ? « Mettre beaucoup de rythme, les contourner », a expliqué Fofana.

« Pour ça, on devait aller vite d’un côté à l’autre, faire beaucoup de courses et ça, on ne l’a pas fait. On les a laissés dans le confort. Ils ont tranquille­ment coulissé de droite à gauche et à aucun moment on ne les a déstabilis­és » ,a ajouté le défenseur de Leicester, luimême assez emprunté au poste de latéral droit, qu’il n’avait plus occupé depuis la saison dernière à SaintEtien­ne.

Un peu peureuse, très scolaire, la sélection française s’est beaucoup passé le ballon latéraleme­nt et n’a trouvé que quelques minuscules espaces, par Gouiri à gauche, ou dans l’axe à l’entrée d’Ikoné, que Sylvain Ripoll aurait pourtant aimé préserver tout le match.

Ripoll : « Il n’y avait rien »

Regard sombre à l’issue de l’entraîneme­nt organisé dans la matinée pour les remplaçant­s sur l’un des terrains du stade municipal de Bük, Ripoll n’avait rien changé à son diagnostic et pestait encore contre le match très terne des siens.

« Il n’y avait rien », a résumé l’ancien coach de Lorient, alors que sur le terrain d’à côté, les Danois débutaient eux leur séance dans la bonne humeur de ceux qui ont chipé trois points aux grands noms.

Car les Français le savent bien, ils ont débarqué en Hongrie avec une pancarte d’équipe favorite grosse comme la réputation des clubs où ils évoluent, Séville, Leicester, AC Milan, Monaco, Paris SG, Marseille, Lille...

« On sent qu’il y a beaucoup d’attente autour de nous mais je ne dirais pas que c’est une pression. On sait ce qu’on a à faire, on sait qu’on a la qualité. C’est à nous de répondre présent » ,a expliqué Fofana.

« On a l’équipe pour surmonter ça, pour passer outre. Si les adversaire­s restent en bloc bas et se mettent à  derrière, c’est à nous de trouver les solutions et faire ce qui est juste pour contourner ça », a-t-il ajouté.

Car le schéma du match d’hier à Szombathel­y pourrait se répéter contre la Russie demain et l’Islande mercredi. Avec deux qualifiés par groupe pour la phase finale, les Espoirs n’ont encore rien compromis. Mais ils n’ont plus de joker.

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