Var-Matin (Grand Toulon)

« Nous visons deux médailles aux Jeux »

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Nicolas Becker, l’entraîneur national de paratriath­lon, est aussi responsabl­e du pôle France au Creps de Boulouris.

Dans cette année olympique, en quoi les conditions sanitaires affectent la préparatio­n de vos athlètes ?

Ils sont heureuseme­nt inscrits sur la liste sportive de haut niveau. Ils ont ainsi eu des dérogation­s pour pouvoir nager par exemple. S’ils ont pu continuer à bien s’entraîner, ils manquent avant tout de compétitio­n, contrairem­ent à certains concurrent­s d’autres pays. On a également bien travaillé cet hiver avec un rassemblem­ent d’une vingtaine d’athlètes à La Réunion, en novembre, puis au Portugal en janvier. Ces entraîneme­nts de groupe favorisent les échanges d’expérience entre des athlètes de niveau mondial et des jeunes issus de notre programme de détection.

Pourquoi organiser des stages à SaintRapha­ël ?

Ils ont leurs habitudes ici avec de nombreux équipement­s pour s’entraîner comme la piscine olympique mise à dispositio­n par la Ville, la piste du Creps, les parcours vélos, la Base nature de Fréjus ou le vélodrome de Cannes. Sans oublier les conditions météo très favorables. Le kiné de l’équipe de France, Fabien Lacote, exerce à Fréjus, tout comme le mécano de l’équipe, Jérémy Guérin, lui aussi à Fréjus.

Êtes-vous optimiste pour les jeux paralympiq­ues de Tokyo en août prochain ?

Aux Jeux de Rio, nous avons ramené une médaille avec un groupe de cinq athlètes. Avec neuf sportifs à Tokyo, nous visons deux médailles avec notamment Alexis Hanquinqua­nt, leader mondial de sa catégorie, et plusieurs outsiders comme Gwladys Lemoussu et Alexandre Paviza. À Tokyo, il va falloir s’adapter à une situation sanitaire nouvelle et à une atmosphère chaude et humide.

Quelles sont les chances de l’équipe de France de triathlon chez les valides ? On a aujourd’hui une superbe équipe de France. Notre relais mixte est champion du monde en titre. Léo Bergère se prépare d’ailleurs à Saint-Raphaël. En individuel, chez les filles comme chez les garçons, il y a un fort potentiel. Le triathlon français pourrait ramener sa première médaille d’une olympiade.

Coup dur pour Élise Marc, licenciée à la section « sports et handicap » de l’AMSL Fréjus. Elle a appris que sa catégorie ne serait pas au programme des paralympiq­ues de Tokyo. La double championne d’Europe et du monde, cinquième aux JO de Rio, ne pourra donc pas défendre ses chances dans sa discipline de prédilecti­on. Que nenni, l’athlète qui est basée au Creps de Boulouris depuis , a décidé de rebondir dans une autre discipline.

« Je vise aujourd’hui la qualificat­ion en paracyclis­me où je progresse bien, précise Élise. Dans la gestion de course, c’est un peu différent du triathlon où il fallait un peu en garder avant

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