À 18 ans, elle ouvre un étal sur le marché
À tout juste 18 ans, la jeune femme vend pommes de terre, oignons et produits provençaux sur le marché toulonnais depuis deux semaines.
La gouaille des revendeurs, les discussions avec les habitués, les couleurs des étals… Cette ambiance de marché, Célia la connaît depuis toute petite. Et ce n’est certainement pas étranger à sa vocation. Il faut dire que chez les Chambon, c’est aussi une histoire de famille. La quasitotalité de la branche paternelle fait les marchés. «Mes parents sont revendeurs sur celui du Pont-du-Las depuis dix ans. Je les ai toujours accompagnés le week-end, pendant les vacances… » Autant dire que là-bas, la jeune majeure est chez elle ! Depuis le 13 mars, date où elle a pris les commandes de son propre stand, c’est quasiment devenu la mascotte. «Jesuis très soutenue, il y a une vraie solidarité ici », se réjouit la grande brune.
Alors que ses copines sont plutôt à se demander ce qu’elles vont faire comme études, Célia, elle, a déjà tracé sa voie. Comme une évidence. « L’école, ça n’a jamais été trop mon truc. J’ai fait un CAP cuisine en apprentissage, mais ça s’est mal passé. Du coup, pendant un an, j’ai aidé mes parents. Là, il était temps de prendre son envol », raconte-t-elle le sourire plaqué sur le visage.
La reine des patates
Sur son étal, Célia propose des pommes de terre, des oignons, des échalotes mais aussi des légumes secs, du miel (d’un producteur toulonnais) et de l’huile d’olive venue des oliviers du terrain familial à Ollioules. « J’ai choisi ces produits car il n’y en avait pas beaucoup sur le marché. Et puis, c’est plus facile de gérer les stocks pour débuter, la patate peut se garder plus longtemps. »
Du mardi au dimanche, la revendeuse est sur le pied de guerre dès 4 h 30 du matin. « Il faut que tout soit prêt pour les premiers clients qui arrivent dès 7 h 30. On remballe entre 12 h 30 et 14 h. » Ensuite Célia s’accorde éventuellement une petite sieste avant d’aller se fournir chez des grossistes à La Farlède et à La Crau. « J’essaie au maximum de me fournir localement, de privilégier les circuits courts. Et dès que la possibilité se présente, je m’adresse directement aux producteurs. » Un rythme très soutenu. « À 21 h, 21 h 30 maximum, je dors ! » Le métier qu’elle a choisi est loin d’être facile. Entre les horaires donc, les charges à porter, et les caprices de la météo. Pourtant, Célia ne changerait pour rien au monde. « J’adore le contact avec les clients. Tous sont très sympas avec moi. On discute beaucoup. Pour certains, je suis la seule personne qu’ils voient dans la journée, alors on fait des blagues, on raconte un peu nos vies. »