Les femmes vont essaimer l’apiculture dans le monde
Mazaugues L’Observatoire français d’apidologie, l’Unesco et la Maison Guerlain s’allient pour le projet « Women for bees ». Des apicultrices du monde entier seront formées dans le Var.
Les abeilles c’est la vie, et ce programme est un formidable message d’espoir pour les générations futures », débute Thierry Dufresne, président de l’Observatoire français d’apidologie (OFA) qui, en partenariat avec l’Unesco et la Maison Guerlain, a lancé « Women for bees », le 8 mars, journée des droits des femmes.
L’action doit se dérouler sur cinq ans. La première session, si la situation sanitaire le permet, est prévue du 21 juin au 21 juillet à Mazaugues. Une dizaine de femmes du monde entier ont été sélectionnées pour suivre un mois de formation. Elles viendront du Cambodge, du Rwanda, de Russie… En ce début d’été, les stagiaires vont apprendre le fonctionnement et la gestion d’un rucher. « Nous allons transmettre nos connaissances théoriques et techniques à ces femmes et les aider pour qu’elles puissent essaimer et former à leur tour », s’enthousiasme Thierry Dufresne.
De retour dans leur pays, les apicultrices pourront compter sur le soutien de l’OFA pour créer leur exploitation implantée dans des réserves de biosphère de l’Unesco, des sites « désignés pour promouvoir un développement durable basé sur les efforts combinés des communautés locales ».
« Ces entrepreneuses participeront, avec leur cheptel apicole, à renforcer le développement de la biodiversité locale ».
Le président de l’OFA ne cache pas son impatience. « Elles vont faire connaissance, des échanges et des amitiés vont naître. Nous verrons l’éclosion, en quelque sorte, d’une fédération d’apicultrices qui continueront à collaborer. Elles formeront un réseau, se donneront la main. »
Une jolie marraine engagée
« Notre but est que le programme fasse boule de neige. Pour toucher des femmes du monde entier, nous avions besoin de quelqu’un jouissant d’une notoriété mondiale, quelqu’un qui parle à tout le monde. » L’actrice américaine Angelina Jolie, égérie de Guerlain et voisine corrensoise, a rapidement fait part de son intérêt pour « Women for bees » et accepté de prêter son image à la campagne de communication.
Les candidates ont été sélectionnées. Les techniciens de l’observatoire sont prêts à les accueillir et scrutent avec inquiétude l’évolution de l’épidémie. Quoi qu’il arrive, il faut avancer et, dans quelques années, « nous aurons créé une grande famille d’apicultrices réparties dans le grand village qu’est notre planète ».