Jérôme Scolan, la force intérieure
Gravement blessé aux ligaments du genou il y a six mois, le portier emblématique du Hyères FC a pris les choses avec philosophie. D’autant que le capitaine n’a pas manqué beaucoup de matchs.
Toujours dans l’attente des décisions de la Fédération française – qui sont liées à celles du gouvernement – concernant l’éventuelle reprise du championnat de N2 ou la proclamation d’une saison blanche, les joueurs du Hyères FC s’entraînent sérieusement. Et le gardien Jérôme Scolan a retrouvé le groupe moins de six mois après sa blessure aux ligaments du genou contractée en Haute-Savoie face à au GFA Rumilly-Vallières. « Je vais passer le test isocinétique pour savoir si j’ai un déficit ou pas. J’ai déjà repris la course et parfaitement récupéré musculairement parlant. Je n’ai pas eu de soucis hormis
une légère inflammation », explique-t-il. De plus, le capitaine du HFC reconnaît que psychologiquement l’absence de rencontres officielles l’aide beaucoup.
Vegan le temps de sa rééducation
« C’est moins frustrant pour moimême si je suis déçu pour le groupe forcément. Ce fut une période difficile malgré tout. Mais je l’ai appréhendée avec philosophie. J’en ai beaucoup appris sur moi-même.
Je suis même devenu vegan le temps de ma rééducation. J’ai mis toutes les chances de mon côté pour vite revenir avec chaque jour des séances de 2 heures chez le kiné », poursuit-il.
C’est donc en spectateur attentif que Jérôme Scolan a suivi l’évolution spectaculaire du club avec l’arrivée du tandem Boudjellal-Anelka aux manettes de l’équipe fanion.
« Ambition collective et gestion des émotions »
« C’est super pour le club et pour la ville. Il y a une nouvelle approche avec des conditions plus professionnelles. La venue du coach Lilian Compan avait déjà fait évoluer les choses à ce niveau-là. Mais, désormais, une nouvelle ère s’ouvre », précise-t-il. Et, du haut de ses 33 ans, « Jé » entend bien faire partie de l’aventure. D’autant que lui a déjà connu le niveau professionnel du côté du Clermont Foot. « L’ambition collective va de pair
avec l’acceptation de la concurrence et la gestion des émotions. J’ai encore un an de contrat et je veux apporter ma pierre à l’édifice », conclut-il. En clair : une force mentale déjà existante chez lui – comme en atteste le fait qu’il ait annihilé toute concurrence – renforcée par sa blessure. Jérôme Scolan ou l’art de transformer le négatif en positif comme jadis Midas avec le plomb en l’or. Un exemple de force intérieure à suivre.