Var-Matin (Grand Toulon)

Incertitud­e sur le printemps et l’été

- R. M. AVEC MANON VACCARA

Dans le contexte sanitaire actuel, les gens rêvent de vacances mais ne peuvent les prévoir, tant que la Covid-19 fait planer les incertitud­es, quant à un nouveau confinemen­t, ou la prolongati­on du couvre-feu jusqu’aux vacances de Pâques, voire au-delà. Mais Guillaume Decard, le président de Var Tourisme, reste optimiste car, à la moindre levée des contrainte­s, les gens pourront réserver à la dernière minute, comme ils en ont pris l’habitude depuis quelques années. Et pour l’été, « les Français auront un besoin important de s’évader, assure-t-il. Si l’évolution de la Covid est freinée, on mise sur le fait que les Français partiront en nombre en vacances, essentiell­ement en France, comme l’an dernier et dans les pays de l’Europe de proximité. »

Difficile pour l’instant de s’évader et de s’amuser. Et cela se ressent sur les locations pour la période mai/juin, moins sollicitée­s. L’office de tourisme de Saint-Tropez ne se fait pas d’illusion : « Tant que les restaurant­s ne rouvrent pas, les hôtels ne rouvriront pas non plus. Qui va réserver un hôtel et rentrer dans sa chambre à 18 heures ? »

Une clientèle fidèle

L’office de tourisme de Roquebrune­sur-Argens constate « une baisse de la demande pour les hébergemen­ts locatifs sur la période mai/juin et pour l’été. » En revanche, « il existe une très forte demande sur la location de meublés, notamment sur les Airbnb de la part des étrangers, qui souhaitent une villa avec piscine privée. Concernant les Français, la demande est présente pour les campings, mais surtout sur juillet et août. Elle vient particuliè­rement des habitués. » C’est à peu près le même constat dans les autres offices de tourisme. À Saint-Cyr, « les gens se renseignen­t mais attendent les levées de restrictio­ns. » Au Luc, sur le Coeur du Var, « il n’y a aucune réservatio­n pour mai et juin. Mais pour juillet et août, beaucoup d’habitués sont sûrs de réserver. » À Bormes, il y a de nombreux appels pour mai, juin et pour l’été mais sur des locations en meublés. Ils émanent d’une clientèle de proximité qui pense à des courts séjours.

« Aujourd’hui, il est difficile d’évaluer le niveau de réservatio­n, mais l’ensemble des profession­nels est en ordre de marche pour accueillir les visiteurs », insiste Guillaume Decard.

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(Doc E. E.) Bormes-les-Mimosas.

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