Comment réduire le bruit ?
L’expression « monde du silence », utilisée par Jacques-Yves Cousteau, pourrait paraître inappropriée de nos jours.
Les activités de plaisance et portuaires, le martèlement des machines creusant les fonds marins, les sonars sous-marins génèrent une réelle cacophonie. Alors comment réduire celle-ci ?
« C’est le travail des armateurs et ils font du bon travail, répond Hervé Glotin. Si vous regardez les nouveaux ferries, ils font moins de bruit que les plus petits qui ont vingt ans d’âge et qui traversent la Méditerranée. Il y a une vraie question de vétusté aujourd’hui. Les nouvelles technologies amènent des bateaux plutôt silencieux jusqu’à une certaine vitesse de déplacement. Mais il faut être raisonnable sur leur vitesse. Si celle-ci est augmentée de %, c’est une pollution acoustique significativement accrue. Sur certains couloirs, il faudrait être capable d’imposer des vitesses maximales. Sur certains rails de déplacement économique, comme vers la Corse, il faut supporter qu’il y ait encore des bateaux rapides. » Ainsi, Hervé Glotin a conçu et installé des bouées acoustiques fixes avec intelligence artificielle embarquée qui écoutent et calculent le déplacement des animaux, et en informent les bateaux naviguant sur ces axes rapides pour éviter des collisions. « Néanmoins, les animaux peuvent continuer à se dénutrir si on continue d’injecter tant de bruit dans leur monde. »