Pourquoi les écoles de danse vont défiler
Cent trente studios et académies se mobilisent pour leur réouverture lors d’une déambulation dansée sur Résiste de France Gall, demain à 15 heures sur le boulevard de Strasbourg à Toulon.
Le feu couvait depuis plusieurs mois. Impactées de plein fouet par la crise sanitaire et plombées par l’incertitude, se sentant « oubliées et peu considérées », les écoles de danse crient à l’injustice et se mobilisent pour leur réouverture. Demain, une flashmob déambulatoire géante réunira les gérants, professeurs et élèves de 130 académies de la métropole et au-delà, à Toulon. Dans le respect des protocoles sanitaires.
Les cours de danse sur les stades
Sur Résiste, la chanson de France Gall, la déambulation dansée – une chorégraphie de Karine Campus, répétée en visio – ouverte à toutes les participations, partira de la place Noël-Blache à 15 heures (rassemblement à partir de 14 heures), d’où elle rejoindra la place de la Liberté par le boulevard de Strasbourg. Avec un dress code (pas des plus compliqués) de rigueur : « Jean et haut de couleur rouge, annonce Benoît Le Bars, professeur de danse (foyer Pierre-Singal à Sanary), depuis l’école K-danse studio de Six-Fours, d’où est partie la contestation, sur des stades publics. Quand ils le peuvent, en fonction des créneaux disponibles.
« Nous dépendons du ministère
Rien n’est clair, au point que même au plus haut niveau on s’emmêle les pinceaux. « La préfecture nous a informés successivement de réouverture et de fermeture, en nous assimilant à la danse sportive qui dépend du ministère des Sports. On a eu les informations dans la nuit. On venait d’envoyer des mails aux parents pour leur annoncer la reprise. Il a fallu leur en renvoyer pour dire le contraire. Et une semaine plus tard, on a reçu une nouvelle autorisation de rouvrir avec des excuses pour une erreur d’interprétation des textes. » C’était avant la mise en place du couvre-feu et la menace d’un nouveau confinement. « Ça change tout le temps ! C’est impossible de faire des plannings ! Et chaque réouverture est synonyme de désaffection d’une partie des adhérents » , déplore Benoît Le Bars
« Élèves démotivés, talents et futures carrières gâchées. Les gens ont besoin de reprendre, de se dépenser ! », pointe-t-il mettant en avant des enjeux qui vont au-delà de la danse, dont la pratique « permet de soutenir le moral et la santé ». D’autant que « depuis le début de l’épidémie on a tous mis en place un protocole sanitaire très strict et à notre connaissance il n’y a eu aucun cluster dans aucune école de danse. Les enfants sont beaucoup moins exposés que dans le milieu scolaire », conclut Stéphanie Ajin. Tous espèrent être entendus.
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◗ P age Facebook Résist’dance