FERMER LES ÉCOLES ?
Le protocole de fermeture des classes a évolué Les avis des enseignants et parents d’élèves
U «n coup on renforce, un coup on assouplit...» .Le yo-yo décisionnel au sein des hautes sphères de l’État commence à peser sur le moral des troupes. Notamment en milieu scolaire où parents et enseignants voient poindre le spectre de la fermeture alors que monte le taux d’incidence et que le groupement hospitalier du Var appelle à intensifier les vaccinations...
Déjà, dès ce lundi, un seul cas de Covid-19 déclenche la fermeture de la classe dans les départements confinés, à l’image des Alpes-Maritimes.
Le Var, en zone rouge limite, demeure pour l’heure soumis à un basculement à partir de trois cas...
Une situation qui amène à se positionner pour un durcissement – ou pas – de la réglementation ?
Un cas peut en cacher d’autres...
« Nous le demandons depuis le début. Si le fait de fermer des classes permet d’assainir la situation, nous y sommes favorables. Concernant la mesure dès le premier cas positif, pourquoi pas, encore une fois si cela peut limiter la propagation du virus... Le dépistage n’étant pas systématique, puisque soumis à l’approbation des parents, il est difficile de savoir vraiment ce qu’il en est... Un cas avéré dans une classe peut en cacher bien d’autres... », estime Alain Tournay, co-secrétaire général du SNUipp-FSU 83 qui n’oublie pas les désagréments pour les familles.
Une position qui ne fait pas revenir la profession sur la fermeture totale des écoles. «Il est essentiel d’assurer la sécurité des élèves et des personnels, mais c’est la dernière chose à faire, car cela nuit aux élèves, à commencer par ceux en zone d’éducation prioritaire », martèle le premier syndicat des enseignants dans le premier degré.
Parents d’élèves désorientés
« Nous sommes tellement baladés que nous ne savons comment réagir à ces histoires de fermetures de classes dès le premier ou troisième cas positif(s) », avoue avec franchise Eric Mathieu, président de la FCPE 83.
Ce représentant des parents d’élèves met toutefois en avant les conséquences liées à la garde des bambins.
« Il faudrait que le parent qui reste à la maison avec l’enfant ne pâtisse pas des trois jours de carence en vigueur en cas d’arrêt de travail », insiste-t-il. « Il y a tellement d’annonces qui se superposent depuis un an que nous préférons attendre de voir ce qui va se dire cette semaine pour nous prononcer. Parler avec des ressentis ne fait qu’alimenter l’angoisse des parents et de leurs enfants qui sont des éponges...», observe pour sa part une maman de l’APEL 83 qui regroupe les parents de l’enseignement catholique. Rendez-vous après le conseil de défense sanitaire de la semaine pour de nouvelles conjectures. Ou assertions.