Réanimations : le privé aux côtés de l’hôpital public
Les hôpitaux privés prennent leur part dans la gestion de la crise Covid. Notamment, la polyclinique des Fleurs, à Ollioules, la seule dans le Var à disposer habituellement d’une réanimation.
L «’urgence sanitaire, économique, sociale et psychologique commande de donner plus de tonicité au système médical, en associant par exemple les cliniques privées à l’accueil de patients en réanimation. Elles pourraient en recevoir au moins 2 000 dans l’Hexagone. » Comme le président du département des Alpes-Maritimes, Charles-Ange Ginésy dans une tribune publiée le 19 mars dernier dans Nice-Matin, nombreux sont ceux qui appellent le secteur privé à soutenir l’hôpital public en absorbant une partie du flux de patients relevant de la réanimation. Ça semble piqué au coin du bon sens, dans cette période d’extrême tension sur les services de réanimation.
% des patients de réa en établissement privé
Et c’est le cas dans le Var, où la polyclinique des Fleurs à Ollioules, seul établissement privé à disposer d’un service de réanimation, est mobilisée depuis la première vague (lire par ailleurs). L’hôpital privé Saint-Jean à Toulon et l’hôpital privé Sainte-Marguerite à Hyères ont plus récemment rejoint le mouvement en mettant à disposition des lits de soins critiques. Actuellement, selon des chiffres de l’Agence régionale de santé (ARS), 22 % des patients Covid en réanimation dans le Var sont pris en charge dans des établissements privés. Les cliniques privées pourraientelles faire plus ? Pas forcément. « L’essentiel des lits de réanimation se trouve dans les hôpitaux publics et si on additionne, on a quand même dans le Var autant de lits de soins critiques dans le privé que dans les hôpitaux publics de l’Est du département » constate le Dr JeanMarc Minguet, président de la commission médicale d’établissement du Groupement hospitalier de territoire du Var.
Une aide non négligeable donc et qui n’est pas la seule fournie par les établissements privés. « Certains ont également ouvert des lits d’hospitalisation Covid conventionnels (hors réa). D’autres prêtent des personnels, même si c’est moins facile maintenant que lors de la première vague, parce qu’il y a moins de déprogrammations » souligne le Dr Minguet. « Les établissements privés prennent leur part, dans la mesure de leurs moyens .»