Privé : la « réa » monte aussi en charge
La polyclinique des Fleurs à Ollioules (groupe Elsan) dispose de 12 lits de réanimation, auxquels s’ajoutent 8 lits d’unité de soins intensifs à orientation cardiologique (USIC) et 16 lits de soins continus.
« Nous avons accueilli des patients Covid dès le mois de mars 2020 et nous sommes montés jusqu’à 20 lits de réanimation sectorisés, dont neuf dédiés aux patients Covid actif, c’est-à-dire contaminant, explique la directrice opérationnelle de la polyclinique Sarah Constantin. Ce qui ne veut pas dire que nous n’avions que neuf patients Covid en réa. Dès lors qu’ils ne sont plus contaminants, ils peuvent être pris en charge dans les lits de réa hors secteur Covid. » Actuellement, 17 lits de réanimation sont ouverts aux Fleurs, dont six en secteur Covid actif. Ce lundi, neuf patients Covid y étaient soignés.
Un effort conséquent
Comme dans les hôpitaux publics, cette montée en puissance de la réanimation s’est faite au prix d’un d’effort très conséquent.
« Nous avons transformé des lits de soins continus en lits de réanimation, en adaptant le matériel et en renforçant les équipes, puisque les normes sont plus élevées en réa, détaille d’abord Sarah Constantin. La réduction du nombre de lits en soins continus a imposé la réduction de notre activité. C’est très compliqué car nous avons un plateau technique à visée cardiologique, avec de nombreuses interventions lourdes, à risque vital, qu’il n’est pas possible de déprogrammer. »
Et comme à l’hôpital public également, la polyclinique doit faire face aux problèmes de recrutements des personnels soignants, pour répondre non seulement à ses besoins de renforts en réanimation mais aussi pour pallier les absences liées à la Covid.
(1)
L’aide ne se limite pas à la réa
Il faut enfin souligner que l’apport des établissements
■ Répartition des patients en réanimation dans le Var :
54 % dans les hôpitaux publics, 22 % dans les cliniques privées et 23 % au sein de l’hôpital militaire Sainte-Anne à Toulon.
privés à la gestion de la crise sanitaire ne se limite pas à la prise en charge de patients en réanimation. « Nous avons aussi ouvert des unités d’hospitalisation Covid conventionnelles. C’est le cas, à l’est du département, des cliniques Notre Dame à Draguignan et Les Lauriers à Fréjus, et à l’ouest, de la clinique du Cap d’Or à La Seyne, cette dernière offrant des lits d’aval pour la réanimation des Fleurs. Dès la première vague, la clinique Saint-Michel, à Toulon, a mis des personnels à disposition de l’hôpital Sainte Musse. Enfin, nous avons aussi un service d’hospitalisation à domicile qui nous aide à réduire les durées d’hospitalisation et à libérer des lits. Il y a une vraie logique territoriale, et au-delà, une coordination quotidienne des services de réanimation des Fleurs, de l’hôpital Sainte Musse et de l’hôpital Sainte-Anne, conclut Sarah Constantin. On travaille tous ensemble. » 1. La polyclinique des Fleurs recherche actuellement des soignants. https ://www.elsan.care/fr