Lutte : Khadjiev entendu par le TAS
Contrôlé positif en et menacé de manquer les JO de Tokyo, le lutteur français Zelimkhan Khadjiev ( ans, photo
E. O.) conteste les bases scientifiques de la liste de produits interdits par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Le double vice-champion d’Europe (- kg) a été entendu hier en visioconférence par le
Tribunal arbitral du sport (TAS) pour tenter d’annuler ses ans de suspension pour dopage prononcés en juillet . Le Niçois d’origine tchétchène a été contrôlé positif en septembre au Vastarel, un médicament censé soulager les angines de poitrine et dont le principe actif, la trimétazidine, est interdit depuis par l’AMA. Mais sa défense conteste la présence même de la trimétazidine sur la « liste des interdictions » de l’AMA, faute de publications scientifiques démontrant que cette molécule améliore la performance. « Un type a pris quatre ans pour un produit qui ne fait pas avancer un escargot », affirme le docteur JeanPierre Mondenard, spécialiste du dopage, qui a témoigné hier devant le TAS en faveur de Khadjiev.
Décision « d’ici une quinzaine de jours »
Si les trois arbitres du TAS valident l’argumentation de la défense, leur sentence sera un séisme pour la lutte antidopage, ouvrant la voie à nombre de contestations individuelles. Pour Khadjiev, il s’agit surtout de la dernière chance de toucher au Graal olympique, lui qui avait fini e aux JO- de Rio et a depuis remporté deux médailles d’argent européennes (, ), avant de décrocher une médaille de bronze aux Mondiaux-, qui lui a été retirée à la suite de son contrôle positif. Le TAS devrait rendre sa décision « d’ici une quinzaine de jours » ,nousa indiqué hier Maître Jacques Boedels, l’avocat du lutteur.