AIDER LES ÉTUDIANTS
Ils sont isolés et démunis face à la crise sanitaire Tout savoir sur les dispositifs d’accompagnement
S «auf événement que nous ne maîtrisons pas, la trajectoire du présentiel est une trajectoire irréversible » .Ces propos de Philippe Dulbecco sonnent comme une note d’espoir pour la génération d’étudiants condamnée à vivre en « zoom » depuis plus d’un an. Le recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique Paca était à l’Université de Toulon où il a donné une conférence de presse sur le thème de l’aide déployée en faveur des étudiants. Philippe Dulbecco estime qu’il y a nécessité d’informer sur le sujet. Il veut aussi faire passer ce message : « Nous sommes à une période charnière. Après une année de juxtaposition de mesures qui ont traité les différents volets, nous appelle une deuxième étape plus stimulante, qui doit nous projeter dans une logique plus qualitative. J’espère qu’on ne parlera plus de lutte contre la précarité étudiante, mais de services pour une qualité de la vie étudiante. »
Un tiers en difficulté
Selon la dernière étude de l’Observatoire de la vie étudiante qui porte sur l’année 2020, un tiers des étudiants a déclaré avoir rencontré des difficultés financières et un tiers a renoncé à des soins pour raisons financières.
Les revendications de la rue contrastent manifestement avec les perspectives du recteur, ce qu’il n’ignore pas. « On me dit que des étudiants seraient en souffrance alimentaire, que des étudiants seraient en extrême précarité pour le logement, on me dit qu’il y a des étudiants qui échapperaient à tous les dispositifs de soutien psychologique, regrette Philippe Dulbecco. « Notre job, encore aujourd’hui, c’est d’informer. Les sites du Crous, de l’université recensent les aides. Nous avons entrepris un travail avec la ville de Toulon qui consolidera et actualisera tout ce qui est porté à sa connaissance en terme d’aide aux étudiants. »
#EtudiantsFantômes
À l’instar de la rue, la parole des réseaux sociaux pointe les nombreuses difficultés auxquels les étudiants se trouvent confrontés. Le mouvement #EtudiantsFantômes, devenu emblématique du sentiment de pas être pris en compte, le martèle quotidiennement. Les étudiants que nous avons interrogés se disent peu ou pas concernés par les dispositifs créés pendant la crise Covid. Quels sont ces dispositifs ? Philippe Dulbecco a dressé un inventaire des accompagnements existants, des aides financières au soutien psychologique. Les plus emblématiques sont le repas à 1 euro et la plateforme « 1 jeune, 1 solution ». Cette dernière est passée inaperçue auprès des étudiants.