Réorientations en hausse mais pas de décrochage
« Le chiffre de la réorientation à l’échelle de la région Provence - Alpes - Côte d’Azur est en hausse. »
Le recteur académique Philippe Dulbecco organise une réunion sur le sujet, cette semaine, afin d’essayer de comprendre ce phénomène et de le quantifier. Selon lui, la réorientation peut s’expliquer par le fait que « les étudiants sont rentrés à l’université en début d’année dans des conditions très particulières. Dans certaines universités, il y a des étudiants qui n’ont pas vu un seul enseignant. Ils n’ont pas bénéficié des semaines d’intégration, d’information. »
Selon l’analyse de Philippe Dulbecco, la génération d’étudiants arrivée en septembre aurait connu davantage de difficultés, notamment en raison de deux phénomènes :
« On était dans les dernières années de croissance démographique. En même temps, on a eu les effets du baccalauréat. Les universités ont créé des capacités d’accueil supplémentaires. L’État a été présent à travers le plan de relance. Mais l’effet induit, c’est que certains étudiants n’ont pas eu toute l’information nécessaire. Et aujourd’hui, on peut avoir des réorientations. Tout l’enjeu, c’est d’accompagner du mieux possible ces réorientations. »
Pas de phénomène de décrochage notoire, en revanche sur l’Université de Toulon.
« Il y a une stabilisation, expose le président de l’Université Xavier Leroux. Pour autant, ça n’a pas été une année normale. Nous aurons une vigilance particulière pour faire en sorte que, au bout du compte, au moment d’obtenir le diplôme, le contenu soit présent ».
Selon le recteur, le taux de présence aux examens et la réussite aux examens du premier semestre sont identiques aux trois années précédentes.