TOULON Les assistantes maternelles ont donné de la voix
Àl’appel du collectif « Pas de bébé à la consigne ! », animé par la Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants et du Syndicat national des professionnels de la petite enfance, les assistantes maternelles et les auxiliaires parentales et de puériculture étaient mobilisées lundi pour dénoncer le projet du secrétaire d’État Adrien Taquet, qui vise à réformer les modes d’accueil. À Toulon, elles étaient une trentaine, rassemblées
Place de la Liberté, avant de rejoindre en cortège la Préfecture, ou leurs déléguées ont été reçues.
Bien accueillir les petits
Respectivement en charge de la FNEJE et du SNPPE, Julie Sanchez et Aurélie De Brie précisent : « Nous avons lancé notre mouvement en 2019, pour contrer cette réforme qui va dégrader les conditions d’accueil des toutpetits. Nous aurons plus d’enfants à accueillir, avec moins de personnels qualifiés et des surfaces restreintes. Cette réforme va grever l’avenir des bébés. Tous les spécialistes en psychologie en conviennent, la petite enfance est cruciale pour leur développement. Cette réforme est résolument contre. Nous refusons un calcul d’encadrement qui conduirait à 6 petits par professionnel contre 5 actuellement. L’accueil en surnombre est un problème récurrent. La réforme prévoit également dans les zones urbaines denses, à procurer 5,5 m2 par enfant, alors que nous exigeons 7 m2 minimum. Les micros crèches à dix enfants doivent être maintenues, et une véritable formation professionnelle continue doit être dispensée. Les parents ne déposent pas leurs enfants dans des consignes, mais dans des lieux où ils doivent s’éveiller en toute sécurité. »