Var-Matin (Grand Toulon)

LA GRANDE DÉBROUILLE

Le casse-tête des vacances avancées Enseignant­s et parents obligés de s’organiser à la dernière minute

- LAURENT AMALRIC lamalric@nicematin.fr

Et patatras ! L’agenda parental vient d’en prendre un sacré coup. Avec la fermeture des écoles toutes catégories dès la semaine prochaine, les mines étaient désabusées, voire déconfites hier matin sur les trottoirs varois.

« Moi ma fille est déjà à la maison depuis une semaine. Son école, Les Lauriers, est fermée à cause de cas de Covid parmi les élèves et un éducateur… À ce rythme-là, je crois qu’elle ne reprendra qu’en septembre prochain ! », sourit jaune un papa tropézien qui descend de scooter pour prendre un café au village et promener sa fillette en « vacances prolongée ».

Fausse joie signée Blanquer

Place des Lices, même tableau, derrière le comptoir, la fille du libraire parcourt un magazine pour enfants tandis que papa a transformé le kiosque à journaux en « mini-garderie »...

Dans les semaines à venir, ce sont l’ensemble des parents varois qui vont être confrontés au problème…

Recours naturel, les centres de loisirs sont bien évidemment au coeur des interrogat­ions.

Si le porte-parole du gouverneme­nt, Gabriel Attal, laissait hier matin peu d’espoir sur leur ouverture, autre son de cloche du ministre de l’Éducation…

« Pendant les vacances, nous allons faire en sorte de maintenir des centres aérés ouverts, avec des activités de plein air. Nous allons aussi préparer des vacances apprenante­s, comme l’année dernière. Donc, oui, nous avons vocation à ce que cela reste ouvert avec la coopératio­n des collectivi­tés locales (...). Chaque situation est particuliè­re, un certain nombre de précisions vont être données aux acteurs. Notamment pour les urbains (...) avec des protocoles sanitaires stricts » ,indiquait Jean-Michel Blanquer, confiant, sur les ondes de RTL… Outre les changement­s de dates des vacances, le bouleverse­ment pour la mise en place de telles structures bien avant la date normalemen­t prévue du 26 avril, équivaut à un nouveau casse-tête pour les collectivi­tés locales.

Du coup, après un tour d’horizon panoramiqu­e des moyens mis à dispositio­n dans les localités varoises, il apparaît qu’à ce jour, seuls les enfants des personnels prioritair­es auront droit au précieux sésame donnant accès à l’école en présentiel la semaine prochaine et ensuite au centre de loisirs. Selon des horaires et jours propres à chaque commune, entre les 12 et 23 avril.

Le paradoxe français

Les réactions des parents ne se font bien entendu pas attendre en marge de ces circonvolu­tions périscolai­res. « Une fois encore les grands-parents, voisins et autres vont être mis à contributi­on… », souffle cette maman exaspérée.

« En espérant qu’ils soient tous vaccinés et acceptent, sinon ça repose la problémati­que de la chaîne de contaminat­ion… », rétorque une amie.

Même certains soignants reconnaiss­aient hier ouvertemen­t que « l’école aurait dû être la dernière chose à fermer » et qu’il aurait fallu être plus restrictif dans les autres secteurs, plutôt que de subir ce « semi-confinemen­t ».

Bref, à défaut de grande vadrouille vers d’autres contrées pour les « vacances » à venir, la grande débrouille a commencé et elle n’a rien de très comique pour ses acteurs varois.

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(Photo Laurent Martinat) Les annonces d’Emmanuel Macron ont chamboulé le calendrier scolaire varois.

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