TGV Paris - Toulon : cette fois, pas de rush pour rejoindre le Var
Des militaires en pagaille, quelques étudiants venus fêter un anniversaire, une famille réunie jusqu’à mercredi… Ce vendredi, veille de week-end pascal et surtout dernière opportunité pour « qui souhaite changer de région pour aller s’isoler » avant le confinement, comme l’a annoncé le président de la République lors de son allocution mercredi soir, l’affluence en gare de Toulon n’avait rien d’exceptionnel.
« Cette fois, les gens ne se sont pas précipités car il y aura une tolérance jusqu’à lundi, précise-t-on du côté des contrôleurs. Il y a quinze jours, lors de l’annonce du confinement dans la région parisienne, il y avait eu plus de monde… »
En famille dans leur « petit coin de paradis »
Pour autant, certains Parisiens n’ont pas attendu le dernier moment pour rejoindre le Var et ses grands espaces. À l’instar de Jules, 36 ans et travaillant dans la publicité, qui s’en va vivre ce nouvel épisode de la pandémie avec femme et enfants dans leur résidence secondaire de Besse-sur-Issole.
« On s’y attendait, et dès lundi j’avais pris des billets, confie-t-il en attachant le petit dernier dans la voiture de sa mère. Ce qui nous a décidés, c’est la fermeture des classes. Nous avons deux enfants en bas âge et nous vivons dans un appartement de 60 m2 sans extérieur.
Ici, il y a un jardin, une piscine. C’est notre petit coin de paradis… » Comme tous ses « amis dans la même situation » – « et comme lors du premier confinement l’année dernière » – il a donc choisi l’exode et le télétravail. La petite famille semble être une exception dans le TGV de 15 h 11 en provenance de la gare de Lyon. La plupart des voyageurs, quand ils ne débarquent pas dans le Var pour le travail comme Rémi et Christophe, viennent juste passer quelques jours en famille. À l’image de l’acteur toulonnais Fred Bianconi (Un si grand soleil,
Engrenages) venu entre deux tournages voir sa mère. « Nous repartons tous travailler, entre lundi et mercredi, à Barcelone pour mon fils, à Montpellier pour moi et à Paris pour mon épouse. » Même programme pour le jeune Arnaud, débarqué à 18 h 15, qui a profité que sa grand-mère Marie-Paule soit désormais vaccinée pour venir jusqu’à Six-Fours lui présenter sa compagne, Chloé.
Pour eux, dès lundi et après cette parenthèse ensoleillée, le confinement se déroulera sur Paris.