Les vétérinaires se piquent au jeu de la vaccination
Après les pharmaciens, infirmiers, dentistes, c’est donc au tour des vétérinaires d’être sollicités pour participer à la campagne de vaccination
Onze centres de vaccination ouverts dans le Var ce week-end
La campagne de vaccination se poursuit ce week-end dans le Var. Ainsi, trois centres permanents seront ouverts aujourd’hui et demain, de hàh.
À savoir ceux de Toulon Port Marchand (Rue Robert Schuman, ...) La Seyne-sur-Mer (ESAJ Avenue Yitzhak Rabin, ....), La Garde (Salle Justin Mussou, avenue Baptistin Autran, ....).
Deux centres permanents seront ouverts aujourd’hui, à Hyères (Forum du Casino, avenue Ambroise Thomas, ....) et Draguignan (Complexe Saint-Expuéry, ...).
Deux centres éphémères seront ouverts à Cavalaire et Pourrières, tout le weekend. Les rendez-vous sont pris par la commune. Enfin, quatre centres hospitaliers vaccineront également. Ceux de Grimaud,Fréjuset Draguignan (tout le weekenddeàh)etla clinique du Cap d’Or, à La Seyne,dehàh aujourd’hui.
Nul ne doute que pour atteindre les objectifs annoncés mercredi soir par le président de la République, à savoir que « d’ici la fin de l’été, tous les Français de moins de 18 ans qui le souhaitent pourront être vaccinés », ils ne seront pas de trop.
Même si pour le moment « on manque plus de doses de vaccins, que de bras », comme le fait remarquer Claude Paolino, vétérinaire six-fournais et vice-président du conseil de l’ordre en région ProvenceAlpes-Côte-d’Azur, les professionnels n’y sont pas opposés.
À ce sujet, Claude Paolino rappelle d’ailleurs que « lors du premier confinement, 5 000 vétérinaires, sur les quelque 20 000 que compte la France, s’étaient inscrits à la réserve sanitaire, ou encore avaient prêté du matériel, notamment des concentrateurs d’oxygène ».
S’ils n’avaient alors pas été utilisés, les choses se précisent depuis. En témoigne « la nomination, le 17 février dernier, d’un vétérinaire au conseil scientifique Covid-19 », souligne Claude Paolino.
Avant d’ajouter : « Nos clients ne semblent pas choqués. Ils nous demandent même à partir de quand on va commencer à piquer ».
Priorité aux médecins retraités
Sur ce point, les choses ne sont pas encore très claires. « D’un point de vue technique, il n’y a aucune difficulté : les injections, on sait faire. Après, notre participation à la campagne se fera sur la base du volontariat, non pas dans les cliniques vétérinaires, mais dans les centres de vaccination et sous la responsabilité d’un médecin ». Puisqu’on en parle, les médecins, eux, semblent moins enthousiastes à l’idée d’être épaulés par les vétérinaires. Pour Jean-Luc Le Gall, président du conseil de l’Ordre dans le Var, « cette annonce arrive sans qu’on sache vraiment ce qu’on va faire des vétérinaires. C’est pour dire aux gens : voyez, on fait tout ce qu’on peut pour lutter contre l’épidémie ».
Dans la foulée, il rappelle les difficultés auxquelles sont encore confrontés les professionnels de santé autorisés à vacciner contre la Covid-19. « Il y a une semaine encore, les infirmiers libéraux n’avaient toujours pas accès aux doses. Quant à nous médecins, la distribution reste très aléatoire. On tourne à peine à un flacon par semaine. Et en plus on doit combattre auprès de nos patients la défiance vis-à-vis du vaccin AstraZeneca ».
Le recours aux vétérinaires passe d’autant plus mal que « nombre de médecins retraités volontaires n’ont toujours pas été mobilisés. Un mauvais signal envoyé à la profession ». Pour Jean-Luc Le Gall, qui ne cache pas que « cette annonce passe mal auprès de ses confrères », l’emploi des vétérinaires ne peut être qu’une « solution de secours, pour armer les futurs vaccinodromes, une fois qu’on aura épuisé tout le tissu des paramédicaux » déjà autorisés à réaliser les injections.