La ville revoit la copie d’un projet de logement social
Le maire veut modifier le projet d’origine de 51 logements sociaux sur un terrain, situé avenue Général-de-Gaulle, qui « densifie la zone ». Il vise à moyen terme une valorisation du port.
Quel devenir demain pour les deux parcelles de terrain en friche d’une surface totale de 4 000 mètres carrés, situées avenue du Généralde-Gaulle, en descendant vers le port carqueirannais ? Si cette question n’était pas au centre d’une délibération du conseil municipal, elle s’est invitée dans le débat lors de la présentation du budget primitif 2021, voté à la majorité (lire nos précédentes
(1) éditions ).« La commune va probablement augmenter sa dette en 2021 pour le rachat total ou partiel du terrain Général-de-Gaulle », a expliqué le maire Arnaud Latil.
Bassin de décantation, parking, vélos
Lequel terrain était destiné, avant sa prise de fonction, à la construction de 51 logements sociaux dont onze logements locatifs intermédiaires. Et ce, juste non loin de constructions de L’Ô de mer « qui est très dense au niveau de l’urbanisme » et L’Amiral. « Le préfet du Var que nous avons rencontré avec Françoise Prignol, adjointe déléguée aux affaires sociales et sanitaires, en présence du secrétaire général de la préfecture et du directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer, a très bien compris notre problématique en termes de densification sur cette zone », a-t-il expliqué. Le premier magistrat a pu ainsi exposer au représentant de l’État « à l’écoute » sa vision à long terme : « Une valorisation du port en faisant un bassin de décantation – cela éviterait, de fait, le dépôt de sédiments du Grand Valat qui contraint la commune à engager pour 1 million de travaux de dragage – et en réalisant un parking. Nous aimerions y installer des bornes électriques, prévoir de la place pour les vélos électriques pour qu’on puisse descendre au port ». Le maire, qui n’écarte pas la possibilité d’y réaliser quelques logements, a tenu à lever le moindre doute sur une opposition au logement social.
« Pas opposé au logement social »
« Je précise, pour que cela soit bien clair, que ce n’est pas une question de logement social, mais de logement tout court. J’en viens du logement social. Je ne suis pas contre le fait d’en faire. On a la mer au sud, les forêts au nord, les zones agricoles, les plaines. On n’a pas de terrain. On n’arrivera jamais à faire 1 000 logements sociaux. Je ne vais pas dénaturer Carqueiranne. Il y a d’autres possibilités et il faut travailler sur plusieurs axes : un peu bâtir, mais aussi travailler sur le bâti non occupé par l’intermédiation locative à laquelle je crois, la rénovation des bâtiments et notamment insalubres. »
Une nouvelle réunion en préfecture a été programmée le 16 avril prochain avec tous les intervenants sur ce projet et notamment l’Établissement public foncier régional. Faudra-t-il acquérir les deux parcelles de terrain – 1 800 mètres carrés et 2 200 mètres carrés – ou une partie seulement ? La question n’est pas tranchée. Le maire qui « décidera quand on aura tous les éléments en main » entend recevoir André Ossedat, conseiller d’opposition du groupe « Carqueiranne Liberté » et Alain Bencivengo du groupe « Rassemblement pour Carqueiranne Autrement », « avant tout type de décision. »
Impact sur le budget
Ce projet impactera les finances de la commune. « Notre budget a été construit de manière à envisager le rachat total. On va voir si on part sur cela ou pas ,acommenté l’élu. C’est un choix difficile qu’il faut voir à moyen et à long terme. Il est aussi stratégique. »
1. Catherine Daguet, élue d’opposition minoritaire du groupe « Rassemblement pour Carqueiranne Autrement » a voté contre, Ndlr).