Les grandes lignes sont tracées pour l’année
Dans un contexte sanitaire, économique et financier incertain, le budget primitif a été voté hier. Rigueur budgétaire et investissements doivent cohabiter, sans augmentation d’impôts...
Il a été question de chiffres, d’investissements, de dépenses, de recettes, de bilans, hier matin au Forum du Casino où le conseil municipal était réuni pour l’examen des comptes administratifs de la ville et le vote du budget primitif 2021. Un exercice toujours complexe mais indispensable pour clôturer le cycle annuel budgétaire d’une commune.
« 2020 représente une année particulière qui a nécessité des modifications en termes de dépenses, des pertes de recettes mécaniques »,a rappelé Jean-Pierre Giran. De nombreux investissements n'ont pu être réalisés », d’où un fort excédent de la section de fonctionnement qui servira entre autres, « à couvrir les restes à réaliser 2020 pour un montant de plus de 4M€ .» Concernant les recettes, le maire a indiqué sans surprise « la baisse des droits de mutation, et celle des recettes globales de la commune de l’ordre de 2,2M€ ».
Côté dépenses, elles ont aussi diminué de l’ordre de 2M€. Une baisse qui touche « les charges à caractère général, tandis que les charges de personnel sont restées stables. »
% d’autofinancement
Au total, « une épargne brute de 9,9M€ a été dégagée », disponible pour financer les projets à venir. « L'épargne, c'est le moyen principal de financer les investissements sans avoir à emprunter », a assuré Jean-Pierre Giran. Sur la section investissement, il a souligné qu’il y avait « beaucoup de restes à réaliser (7M€). La capacité de désendettement est de 1,64 an, et les ratios financiers de la commune restent remarquables, lorsqu’on les compare avec les communes de même strate ».
Pour le budget primitif 2021, Jean Pierre-Giran a pointé « l’incertitude omniprésente ». En matière de recettes, « on ne sait pas quand rouvriront les bars, restaurants et le reste. Idem pour le casino. » Souhaitant « une stratégie budgétaire adaptée où la rigueur ne sera pas oubliée », le maire a rappelé l’amende de 731 600 euros à payer en raison du manque de logements sociaux, avant de préciser que les taux d’imposition demeureraient « inchangés ». « Nous sommes prudents sur les recettes mais il faut aussi maintenir les investissements », a-t-il précisé. Des investissements (voir ci-contre) qui seront 100 % autofinancés, sans recours à l’emprunt. À un moment donné, il sera temps d’emprunter dans la mesure où les efforts faits précédemment et la cagnotte emmagasinée commencent à être grignotés. »