Des différences importantes au sein de l’Europe
Après les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg, l’Espagne a autorisé à son tour, le 18 mars dernier, l’euthanasie active. Ajoutant aux différences croissantes, en matière de législation sur le sujet, entre les pays européens. Tour d’horizon.
Euthanasie légale
Aux Pays-Bas, depuis 2002, l’administration d’un médicament provoquant la mort est autorisée lorsque le patient en fait la demande en pleine possession de ses moyens et subit des souffrances « insupportables et interminables » dues à une maladie diagnostiquée comme incurable.
La Belgique a également dépénalisé l’euthanasie en 2002 dans des conditions strictement définies par la loi. Le patient peut exprimer ses volontés dans une « déclaration anticipée » valable cinq ans ou en faire la demande expresse s’il est en état de s’exprimer.
En Espagne, le Parlement a approuvé le 18 mars dernier la légalisation de l’euthanasie, qui doit entrer en vigueur en juin. Cette loi autorise aussi bien l’euthanasie que le suicide médicalement assisté.
Au Portugal, seul l’arrêt des traitements est admis dans certains cas désespérés. En Italie, la Cour constitutionnelle a dépénalisé en septembre 2019 le suicide assisté sous strictes conditions, en dépit d’une loi qui l’interdit. La Suisse autorise le suicide assisté et tolère l’euthanasie indirecte (traiter la souffrance avec comme effets secondaires possibles la mort) et l’euthanasie passive (interruption du dispositif médical de maintien en vie). Au Danemark, depuis 1992, chaque citoyen peut déclarer son refus de tout acharnement thérapeutique.