Var-Matin (Grand Toulon)

L’AstraZenec­a est-il le seul à provoquer des effets secondaire­s ?

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Là encore, pour répondre à cette question, il suffit de se reporter au dernier rapport de pharmacovi­gilance de l’ANSM. Tous les vaccins y sont passés à la loupe. Et l’on découvre ainsi que 12 249 cas d’effets indésirabl­es (tous niveaux de gravité confondus) ont été recensés par le gendarme du médicament à la suite d’une injection de Pfizer. Contre 7 439 cas dans le cadre du très décrié AstraZenec­a. Certes, ce dernier a été trois fois moins utilisé pour l’instant que le Pfizer. Mais cet autre vaccin n’est pas exempt de tout reproche. Et des cas de thrombose ont également été rapportés le concernant : 392 cas exactement, soit une incidence de 54 sur un million. Contre une incidence de 37 pour un million s’agissant de l’AstraZenec­a, qui est donc au final moins risqué que son concurrent.

Pour conclure, le Pr Michel Carles, chef du service infectiolo­gie du CHU de Nice, résume le résultat de cette étude à la loupe sans précédent des effets d’une campagne de vaccinatio­n elle-même sans précédent de par son ampleur : « Des événements thrombotiq­ues ont certes été rapportés sans qu’on puisse les lier, pour l’heure, de manière certaine à la vaccinatio­n. Leur fréquence et leur sévérité sont extrêmemen­t variables, mais restent inférieure­s à 50 pour un million de personnes vaccinées. Ce risque qui, encore une fois, n’est pas avéré de manière certaine, est à mettre en perspectiv­e avec le taux de mortalité de la maladie qui lui est, on le sait, de 4 000 pour un million ! » Autrement dit, sur un million de personnes qui refuseraie­nt de se faire vacciner pour ne pas prendre le risque de développer une thrombose, pathologie curable dans la plupart des cas, quatre mille vont mourir du virus. «Le bénéfice est clairement en faveur de la vaccinatio­n », résume le Pr Carles.

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