Rejet d’un recours contre l’élargissement de l’A
Alors que les travaux préparatoires à l’élargissement de l’A57 commencent à être visibles, à la sortie est de Toulon, c’est sur le terrain juridique qu’une étape vient d’être franchie.
Le 2 avril dernier, le tribunal administratif de Toulon a rendu une décision en forme de feu vert pour ce chantier estimé à 300 millions d’euros qui doit fluidifier les accès routiers à la métropole toulonnaise.
A l’origine de ce recours, une Toulonnaise, voisine du chantier dans le quartier toulonnais de Sainte-Musse, là où un arrêt de bus doit être réalisé en bordure d’autoroute.
Dans une requête déposée début 2019, elle a contesté la « déclaration d’utilité publique » délivrée par le préfet du Var en novembre 2018. La plaignante pensait avoir décelé un certain nombre de carences d’ordre juridiques au niveau de l’enquête publique et de l’étude d’impact, mais remettait également en cause la pertinence du projet.
Utilité publique confirmée
Sur le fond, le tribunal estime que le projet d’élargissement, qui s’inscrit « dans la continuité de la traversée souterraine de Toulon », doit permettre « la fluidification du trafic »et « l’amélioration des temps de parcours ». Un « objectif d’utilité publique », donc, « auquel ne sauraient faire obstacle les intérêts particuliers des riverains de l’arrêt de bus du quartier Sainte-Musse ».
Sur le fond, les arguments de la riveraine se concentraient sur une partie bien spécifique du projet : la création d’une halte pour les bus en bordure l’A57, non loin de l’hôpital. Un choix justifié aux yeux de la justice, qui se réfère aux études d’impact qui ont été menées en amont : « La localisation des arrêts de bus sur l’autoroute a été définie en vue de connecter le réseau de transports collectifs urbains à une plateforme multimodale commune à terme avec le transport en commun en site propre et la future halte ferroviaire. » Enfin, pour ce qui est des nuisances sonores, le tribunal rappelle certains éléments du projet, comme « la réalisation d’écrans acoustiques sur un linéaire de 8,1 kilomètres », ainsi que le« traitement acoustique » de certains bâtiments particulièrement exposés.