La colère des salariés du pôle médico-social
Le non-versement mensuel par l’État des 183 euros aux agents du secteur médico-social a soulevé la colère, hier, à la Maison d’accueil spécialisée et à l’IEM Pomponiana Olbia.
N «ous sommes les oubliés et les exclus du Ségur » ,lâchaient dépités, hier matin, les 70 personnels en grève de la Maison d’accueil spécialisée (MAS) de l’Almanarre et de l’Institut d’éducation motrice (IEM) de l’établissement Pomponia Olbia. Une fois encore, depuis septembre, ces salariés du pôle médico-social qui travaillent auprès de jeunes et adultes souffrant d’un handicap dénoncent «ladiscrimination » dont ils sont les victimes.
Ils n’ont pas reçu l’augmentation mensuelle de 183 euros promise aux personnels soignants lors du Ségur de la Santé par le ministère de la Santé, à l’été 2020, en sortie du premier confinement. Dans les structures dépendant des établissements sanitaires, les personnels la perçoivent «Au sein même de l’établissement de Pomponia Olbia, des administratifs, jardiniers ou encore des soignants y ont droit contrairement à nous. Il n’y a rien contre eux, mais c’est totalement injuste », dénonçait Nathalie, monitrice éducatrice. Un grand écart salarial et « une non-reconnaissance de [notre] travail auprès des résidents » vécus comme « une injustice ». « Suivant le secteur d’activité, il a été décidé d’arbitrer, ou pas, ces 183 euros pour un même diplôme et face aux mêmes risques. Nous, salariés du médico-social, nous dénonçons ces pratiques abusives », martelait Dominique Camoin, monitrice éducatrice sur la Maison d’accueil spécialisée, et déléguée syndicale CGT.
Une « inégalité de traitement » qu’ils entendent combattre. « Nous ne lâcherons rien », insistait la représentante du personnel, soutenue par l’Union des syndicats de la santé et de l’action sociale CGT du Var, représentée, hier, par sa secrétaire générale, Isabelle Godard rejointe par des personnels des hôpitaux voisins dont l’hôpital général de Hyères et Renée-Sabran. Car l’enjeu est, aussi, auprès de la prise en charge des jeunes et adultes en situation de handicap. « Les difficultés à recruter du personnel vont s’accentuer dans nos structures. C’est déjà le cas », met en garde la déléguée cégétiste. « Cela met en péril l’accompagnement et la qualité des soins. »